&&000 FRANCE -4TH GRADE 2000’S FR-4TH-00S.TXT edited to LEX 6 STANDARDS 12 June 2005 UTH-8 format &&111 C’ela commence il y a sept cents ans, après une tornade. Des charrettes sont immobilisées par un arbre déraciné qui bloque le passage. Des flaques de boue cachent les ornières. Les sabots des mules glissent. - Repos tout le monde ! crie une voix sûre. C'est celle de maître =Benoît qui a quitté =Paris avec toute sa famille et ses compagnons. Il va sculpter à =Reims la grande cathédrale. =Thierry, le fils aîné de maître =Benoît, , s'éloigne des char- rettes, et s'enfonce entre les arbres qui bordent la route. Tout à coup, il trébuche contre un corps étendu. Il se recule. Puis, intrigué, s'agenouille. Quelqu'un est enroulé dans une longue robe grise, un tissu rouge sur la manche. Le visage est caché. Dans la main, une cliquette. « Enfin, je vais examiner un lépreux. je suis tranquille ici. » C'est interdit d'approcher ces malades. Thierry le sait. De partout, la lèpre rôde, sournoise, tenace. Les gens apeurés l'appellent aussi la « louve » et se méfient. Il interpelle le lépreux. Pas de réponse. Il soulève le capuchon. Soudain, une voix, comme celle d'un vieil oiseau, croasse une phrase rauque. Le lépreux rabaisse son capuchon et agite sa cliquette. =Thierry, effrayé et satisfait, murmure pour ce corps secret, caché Je continuerai mes études. J'apprendrai à soigner les maladies. Et je te créerai une peau nouvelle. Harp a'eat débarraaaé de =Walcho et de =Spalanchi main =Wilbur, enfermé dana la chambre, appelle à nouveau au aecoura. Je ne comprends rien, dit =MaBarton, qu'est-ce que c'est que cette histoire ? - C'est trop compliqué à t'expliquer ; dis à =Gillings de se ramener et vite, on a besoin de lui. » La patronne s'accouda au bar et fronça les sourcils. « Écoute, =Wilbur, tu connais =Gillings, il n'est jamais aimable ; s'il ne sait pas exactement de quoi il s'agit, il ne viendra pas, surtout à cette heure-ci. » =MaBarton renifla avec force ; c'était une femme qui n'avait pas reçu une excellente éducation, mais cela n'avait pas d'importance car sa clientèle ne lui en voulait pas pour ça. Elle tenait un café minuscule près des docks et si on voulait autre chose que de la bière en boîte et des spaghetti bolonaise, il fallait aller ailleurs car il n'y avait pas autre chose. « Écoute, dit =Wilbur, je suis enfermé, =Spalanchi est sur le toit et =Walcho Dieu sait où. » Les yeux de =MaBarton s'écarquillèrent. « Qu'est-ce que fait =Spalanchi sur le toit ? - Il y est monté et on a retiré l'échelle, dit =Wilbur. - Pourquoi ? » La voix de =Wilbur monta en flèche comme chaque fois qu'il commençait à s énerver. «J'en ai assez, dit-il, je ne vais pas moisir ici toute la nuit ; envoie =Gillings ou ça va mal aller ! » =MaBarton écarta l'écouteur de son oreille. Séance Harp débansmé de l'homme mai, celui-ci a appelé au secour. =JAndrewsWalcho arrêta le moteur. =Spalanchi baissa la tête pour mieux voir la villa qui se distinguait mal contre le feuillage des arbres. «C'est ici, dit-il. À mon avis, c'est ici.» Il avait un fort accent italien, il était né à =SanFrancisco, mais ses parents venaient du =Piémont. « C'est ici », dit =Walcho. =Spalanchi soupira et serra les dents. «Arrête de répéter ce que je dis. T'as compris ? - Compris », dit =Walcho. =Spalanchi grogna et inspecta de nouveau les alentours. «C'est bizarre, il n'y a pas une lumière, murmura-t-il. - Il n'y a pas une lumière », dit =Walcho. Ils restèrent un long moment immobiles. L'intérieur de la voiture sentait le tabac froid et l'huile chaude. «Je me demande où peut bien se trouver cet idiot, remurmura =Spalanchi. -je me demande où est cet idiot », dit =Walcho. =Spalanchi regarda le profil de son voisin qui se découpait sur la vitre. «Je t'ai vu au zoo, cracha-t-il, je suis sûr que je t'ai déjà vu au zoo, du côté des gorilles. » =Wà1cho se tourna, étonné. Dea événements dans le désordre Souvent, au début d'un roman ou d'une nouvelle, quand l'auteur présente un personnage, il noua donne des intormation sur ce qui pour bien comprendre l'histoire. A cent ans, =MHyppolite-RenéDuclos se sent bien. Installé confortablement dans le TGV qui l'emmène à =Marseille, =MHyppolite-RenéDuclos laisse filer son siècle à la vitesse des paysages. C'est la première fois qu'il va aussi loin, c'est la première fois qu'il va aussi vite. Mais n'est-e pas la première fois aussi qu'un congrès de centenaires est organisé ? Ce n'est pas cette idée qui a convaincu =Hyppolite de participer à l'aventure. N'ayant jamais quitté son village, hormis pour les deux convocations obligatoires de =1914 et =1939, ce n'est pas l'attrait du voyage qui aurait pu le décider. Encore moins le fait de se retrouver en assemblée, lui qui redoute la foule de plus de deux personnes. Non, ce qui l'a finalement convaincu, c'est =MARSEILLE ou plutôt =MARCEL. Ne croyez pas que le cerveau de notre centenaire soit dérangé au point de confondre la ville et le prénom. Il a bonne tête =Hyppolite, et solide mémoire. Justement, =Marcel. =MarcelCengrut, dit =Grugru, son compagnon de guerre, rencontré à =20 ans, quitté à =24, jamais revu, toujours regretté. Cette histoire se déroule dans un drôle de village ! Il y a cinq personnages. Nous allons voir comment les choses se passent pour ensuite jouer une petite scène à partir du texte. Le dialo ue ana e roman Il faut dire qu'au village de =Tire-la-Chevillette, on a ses habitudes. Tous les mercredis, dans la grande salle de la mairie, monsieur le maire réunit son conseil municipal, et on parle de tout ce qui fait la vie du village. Donc, ce mercredi-là, comme tous les autres mercredis, le maire attend patiemment que le bibliothécaire ait attaché sa bicyclette, ait bien refermé les trois cadenas, ait ôté ses pinces à vélo et se soit assis au bout de la grande table. Puis il salue le conseil municipal : il y a là le curé, le facteur, l'institutrice, le cantonnier, et bien sûr le bibliothécaire. Le maire distribue les verres, verse un jus de fruits à chacun, orange ou ananas, et, enfin, il déclare - Bon. Comme vous le savez tous, c'est aujourd'hui que nous devons décider des subventions à accorder. Il faut donc que vous me disiez de quoi vous avez besoin. Comme tous les mercredis, le cantonnier l'interrompt aussitôt - Qu'est-ce que c'est que ça, « les subventions » ? Le maire pousse un soupir et explique - On va distribuer les sous. - J'aime mieux ça, reprend le cantonnier. Moi, il me faut des sous pour acheter un mouton. Il n'en faut pas plus pour que le maire s'énerve - le cantonnier a toujours eu le don de l'énerver. Il s'écrie en agitant un doigt sévère - Ah non ! si tu veux un mouton, ce n'est tout de même pas à la mairie de le payer ! - Ah si ! Ah si ! proteste le cantonnier. Il s'agit d'un mouton MUNICIPAL, pour brouter l'herbe du nouveau terrain de foot. Dans ce conte de =Grimm, Les personnages vont et viennent d'une maison à une autre. Pour comprendre ce qui se passe, il faut bien identibier ces deux lieux et ne pas les conbondre. L'oiseau =d'Ourdi Un maître sorcier se donnait l'apparence d'un pauvre et s'en allait mendier de maison en maison pour s'emparer des jolies filles. Nul au monde ne savait où il les emportait, et jamais plus elles ne revenaient de là-bas. Un jour, il se présenta à la porte de quelqu'un qui avait trois filles, jolies toutes les trois ; et il avait l'air d'un misérable mendiant tout loqueteux et presque à bout de forces, avec une vieille besace sur le dos qui semblait faite pour emporter les dons de la charité. Il mendia humblement un petit quelque chose à manger, et quand la fille aînée vint lui apporter un morceau de pain, il la toucha seulement du bout du doigt, ce qui l'obligea à sauter elle-même dans la besace. Aussitôt l'homme s'éloigna à grandes et solides enjambées, gagnant rapidement une sombre forêt au milieu de laquelle il avait sa maison. Là, dans cette maison, tout était merveilleux, et la jeune fille avait tout ce qu'elle pouvait désirer ou même souhaiter, car il lui donnait tout. - Mon trésor, lui dit-il, ton coeur ici n'aura plus rien à désirer : tu verras comme tu seras bien chez moi. Quelques jours passèrent, puis il lui dit - Je dois m'absenter et te laisser seule, mais ce ne sera pas long. Voici toutes les clefs de la maison : tu peux aller partout, à la seule exception d'une chambre, à laquelle correspond cette petite clef-ci. Dans celle-là, je t'interdis d'entrer sous peine de mort. Il lui confia également un neuf en lui disant - Cet neuf, garde-le moi précieusement et porte-le de préférence toujours sur toi, car s'il venait à se perdre, cela provoquerait un énorme malheur. L'espace de la mène au théâtre Voici le début d'une pièce de théâtre. On peut la lire mai on peut auaai décider de la jouer. Dans ce cas, il haut imaginer le décor, les accessoires, les lumières, les costumes. C'est ce que noua allons taire. La pièce commence par le texte auivant. État du lieu C'est le nom de l'île, une île minuscule. C'est assez loin d'ici. Administrativement, l'île Blupblup dépend d'une île géante, la =Papoâsie. Elle n'a plus qu'un habitant, =Kadouma. Les autres, eh bien ils sont morts, ou ils sont partis, ou ils se sont effacés dans le paysage, c'est comme on voudra ! Comme tous les =Blupblupiens, =Kadouma est grand et noir de peau, il a l'âge que vous lui donnerez, il parle parfaitement notre langue, il ne roule pas les « r », on ne sait pas pourquoi, c'est comme ça ! Depuis quelque temps, il n'est plus seul sur son île, =MamieOuate est là. C'est une vieille dame blanche, une lilliputienne qui, sans même en référer à la =Papoâsie, s'est installée chez =Kadouma. Elle a planté là sa tente, le laboratoire ambulant d'une parfaite naturaliste et derrière la tente, on peut voir la gueule d'une jeep, et comment cette jeep pu atterrir là, c'est vraiment sans importance ! =MamieOuate a une obsession : capturer =Virginia, une femelle papillon dont on ne connaît que des spécimens mâles. Commençons maintenant la lecture du livre. C 'était quand même les samedis soir que =HarperDelanoConway préférait. Enfin ceux où il était seul. Mais il n'avait pas à se faire du souci, il l'était pratiquement tous les samedis soir. Enfin seul dans cette maison de =Dave et =Cynthia passaient la tête par la porte vers sept heures trente, lui sentait l'after-shave et elle le printemps, même en plein novembre. Ils entraient dans sa chambre, escaladaient les rails de chemin de fer, les débris de panoplies, le camion de pompiers qui pouvait rouler quand il y avait des piles, les deux balles de tennis, la raquette de ping-pong, les journaux éparpillés, et venaient lui faire la bise en énonçant régulièrement, à chaque fois, trois suggestions qui se succédaient toujours dans le même ordre. Tu devrais bien ranger un jour ta chambre. Il y a du poulet froid dans le frigo mais ne vide pas le tube de mayonnaise dessus comme la dernière fois. Ne regarde pas la télé trop tard, cela t'abîme les yeux. Il y avait quelques rares changements ; =Cynthia disait parfois non pas « cela t'abîme les yeux » mais « cela va finir par te faire mal à la tête ». =Dave avait même prétendu que cela le rendrait idiot. =Dave disait n'importe quoi lors-qu'il ne se sentait pas en grande forme, et il ne devait pas l'être ce jour-là. Deux raisons pour lesquelles =Dave pouvait ne pas se sentir en forme. C'était soit que l'un des flics de l'avenue lui ait collé une amende pour stationnement interdit, soit que son équipe favorite de football ait pris une dérouillée. Il était arrivé parfois que l'équipe prenne la dérouillée et que Dave ait aussi une amende. À ce moment-là, il valait mieux se mettre du coton dans les oreilles, se retourner contre le mur et attendre que la terre cesse de remuer.  La Cigale, ayant chanté Tout l'été, Se trouva fort dépourvue Quand la bise' fut venue Pas un seul petit morceau De mouche ou de vermisseau. Elle alla crier famine Chez la Fourmi sa voisine, La priant de lui prêter Quelque grain pour subsister Jusqu'à la saison nouvelle. « Je vous paierai, lui dit-elle, Avant l'août, foi d'animal, Intérêt et principal. » La Fourmi n'est pas prêteuse ; C'est là son moindre" défaut. « Que faisiez-vous au temps chaud ? Dit-elle à cette emprunteuse. bise : le vent du Nord. C'est - Nuit et jour à tout venant aussi un baiser Je chantais, ne vous déplaise. avant l'août : avant le mois 1 - Vous chantiez ? j'en suis fort aise d'août Eh bien ! dansez maintenant. » le principal : la somme que l'on =JeandeLaFontaine, Fables. emprunte à quelqu'un moindre : le plus petit. Moindre défaut : la fourmi a des défauts encore plus importants lga a une sceur qui s'appelle Marine. Un jour . J'ai une idée. Je vais fouiller la chambre de Marine. Ma barrette dorée ! Je la cherche depuis cet été ! Oh ! Mon feutre violet ! Faut pas s'en faire, hein ? Il est dans sa trousse avec son stylo à plume. Et mais c'est mon foulard indien sous sa pile de culottes ! Voleuse ! Tiens... je ne lui connaissais pas cette boîte de peinture. Elle est énorme... Elle a une serrure ? Jamais vu une boîte de peinture qui ferme à clé. Zut. La boîte est fermée. Faut que je me dépêche, =GrainedeZizanie est chez Audrey pour un petit moment, pas pour des lunes. Qu'est-ce qu'elle a bien pu faire de la clé ? Rien dans les poches de son ciré. Rien dans celles de son manteau. Elle doit garder cette clé sur elle. Signe que c'est drôlement important, ce qu'il y a à l'intérieur. C'est peut-être son journal intime ? Non. Elle ne s'intéresse qu'aux sciences naturelles. Pas du tout le genre à écrire en cachette des poésies ou un journal. Non, vraiment pas. Que peut-il bien y avoir dans cette boîte ? La clé! Elle était dans la poche intérieure d'un de ses sacs i un double fond : un casier secret au fond d'une boîte Voyons, voyons. Décevant. Des tubes de peinture et encore des tubes. C'est bizarre, on dirait qu'il y a une espionner : du nom espion. espèce de double fond. Graine de =Zizanie est une camp ennemi pour recueillir des Personne qui est envoyée dans espionne ! Si elle me voyait, elle m'arracherait les yeux. renseignements. Signifie aussicurieuse Un cahier ! C'est son journal ! Là ! Sous les tubes ! Çà, je ne l'en aurais jamais crue capable. Qu'est-ce qu'elle peut bien se raconter ? Bonjour, mon cher journal, Je me présente. Je m'appelle =SarahTempleton. =Nier, c'était mon anniversaire :j'ai eu dix ans, et c'est ma grandmère =Alicia qui m'a fait cadeau de toi. Je suis très heureuse des confidences : des secrets de t'avoir car je vais te faire mes confidences' pen que l'on dévoile à un ami fiant notre grand %_ long voyage. Quel voyage »? Eh bien, cher journal, nous quittons notre ferme pour partir dans l'Ouest, papa, maman et mon petit frère =Thomas, qui a six ans. Tous les voisins disent que la famille =Templeton a attrapé « la fièvre de l'Ouest ». Cela me fera de la peine de quitter notre ferme, ici, dans le =Missouri. Quand je regarde notre maison avec les rosiers du jardin et les champs tout autour, et le moulin à vent, c'est comme une grosse pierre qui pèse sur mon coeur lorsque je pense que je ne les reverrai plus jamais. Mais nous devons partir. =Papa dit qu'il ne peut plus vendre notre blé. =Mdise : personnage de la =Bible et notre maïs à bon prix. Et que là-bas, en =Californie, qui conduisit son peuple (les =Juifs) , jusqu'au pays où ils s'installèrent c est un peu comme la Terre promise à =Moïse dans (la terre promise) la =Bible, et que nous y ferons fortune. Mon oncle =Édouard, le frère de papa, est déjà installé à =SanFrancisco et il nous attend. 1l a acheté des terres, là-bas, dans une belle vallée toute verte, où tout pousse si bien qu'on peut faire plusieurs récoltes dans la même année ! Cher journal, Je suis triste parce que, finalement, grand-mère Alicia ne vient pas avec nous. Elle est très âgée et le voyage serait trop dur pour elle. Grand-mère va retourner dans l'Est, dans l'état du Vermont où elle seconde expédition. Cette fois, l'effectif des explorateurs se composait de près de trois mille soldats. Ils comptaient bien résoudre l'énigme de ce silence et retrouver les disparus. Atterrissage Onze navettes Jet traversèrent les nuages cotonneux. Elles descendirent en ligne droite vers le lieu de l'atterrissage de la première expédition disparue. La mémoire des machines était sans faille : le point de cet atterrissage avait été enregistré très précisément. Un paysage montagneux et ensoleillé. Les collines rondes confortablement bossuées étaient coiffées d'une forêt aux tons vert sombre, mouchetés de rouge et de jaune. C'était l'automne sur =1NP32. Car ici, bien sûr, le cycle des saisons existait, ce qui n'était pas le cas à bord du vaisseau Monde, la planète artificielle des =Migrateurs. vallée incurvée : courbe Le point-cible de l'atterrissage se situait au centre d la vallée, comme une cuvette exact d'une large vallée doucement incurvée, couverte d'herbes rousses, blottie dans l'imbrication des l'imbrication des collines : =Colllnes. les collines s'encastrent les unes Pas très loin, vers le =Sud, se dressaient des dans les autres constructions blanches, au toit plat. Une soixantaine environ. Probablement des habitations et non de simples hangars. décélération : l'avion freine et Le détachement des onze navettes amorçait sa retient sa vitesse. Cest le contraire décélération , à l'altitude de trois cents mètres, de l'accélération quand le visage de =JepNigav apparut une fois de plus sur l'écran d'intercommunication de la cabine du commandant =Golrak. Il paraissait très excité. « Vous avez vu, commandant ? s'exclama-t-il. =Jonat =Drevek et la première expédition se sont bien posés ici ! Les traces d'herbes brûlées sont encore visibles au sol, et nous. - J'ai vu ! coupa =Antodo =Golrak. Gardez votre calme, mon vieux, et contentez-vous de superviser notre atterrissage actuel. - Bien, commandant », fit =Nigav, refroidi dans son enthousiasme. Dans la salle, le silence était à présent total. Chacun attendait avec recueillement l'énoncé de l'épreuve que les grands pensants avaient choisi d'imposer à =Moiika. Après quelques effets de manche du plus grand style, le maître reprit : « Le conseil a longuement délibéré, =Moiika, et nous avons décidé d'éprouver ton jugement. Tu vas devoir partir loin, très loin, aux confins' des galaxies sauvages, pour y porter une étincelle de la sagesse de =Bhorée. » Un nouveau murmure secoua la foule. =Moiika, elle, ne broncha pas. Le grand maître leva la main et continua « Il existe dans la douzième constellation une planète aux confins : aux extrémités, nommée =Terre qui traverse une période décisive pour son évolution. Les humains sont à la veille d'un un conflit : une guerre conflit très rave ui détruirait certainement leur planète s'il devait éclater. Il faut aider leur destin, =Moiika. Tu dois empêcher cette guerre nucléaire, telle est ton =Odysséa ! Mais attention, tu ne dois attendre de notre art a cu aide our cette reuv. Tu ne devras pour réussir que sur ta propre sagesse et sur l'expérience de ton conseiller, =Bilum =Passebrume ! » De nouveau, la princesse s'inclina devant le conseil. Une véritable ovation salua ce geste : =Moiika venait d'accepter sa mission. Les images disparurent des écrans-cloisons et la lumière jaillit dans la salle de sondage. Le =Virham ganté rangea son matériel pendant que la princesse observait les réactions des enfants. « Voilà, vous savez tout ! - Non, pas tout, intervint =Bilum. Depuis, nous avons sondé votre planète et nous n'ignorons plus rien de son histoire. Malheureusement, je dois dire que si je n'avais pas rencontré votre écho mental, nous serions retournés vers =Bhorée car je ne vois pas par quel moyen nous pourrions intervenir. » Hélène regarda =Bilum en fronçant les sourcils: « Tu nous aurais abandonnés sans faire que dalle ! - Non, bien sûr. Je veux dire que je ne vois pas de moyen. » eureusement, je me souviens d'un dernier ennemi, effroyable, et redoutable, et abominable, qui se dissimule dans notre caverne ! Seul le plus impitoyable de tous les guerriers pourra le vaincre. Alors, à pas de loup, avec la prudence du serpent, je m'approche du berceau de mon tout petit frère, le bébé =Petit-Sauvage. Et =vlan! je le prends dans mes bras, je l'embrasse sur le bout du nez (c'est une ruse pour qu'il ne pleure pas !) et je le mets dans la marmite Quoi ? Comment ? Mais non, je ne vais pas le manger ! Je ne suis pas AUSSI féroce que ça ! Mais je m'exerce, vous comprenez ? Malheureusement, j'avais oublié que dans la marmite il y avait déjà un gros morceau de mammouth bouilli que maman s'apprêtait à réchauffer. Et naturellement, =Petit-Sauvage, ravi croque le mammouth. Maman n'est pas contente du tout. Elle me gronde et m'envoie jouer dehors pour que je ne la dérange plus. C'est pas juste ! Elle verra, maman, quand je serai un vrai féroce ! Je lui apporterai tellement de mammouths qu'il faudra toute l'eau du lac pour les faire bouillir En attendant, dehors, je retrouve mon frère Sifflotin, ma cousine =Galipette, mon cousin =Gobe-Gobe, avec qui j'adore me disputer, et =Cerise-qui-mord et ses deux frères =OEil-d'Écureuil et =Oreille-de-Renard, qui adorent se disputer entre eux). Cerise-qui-mord, c'est ma fiancée ! C'est aussi la fille =d'Arbre-Rouge, le sorcier de notre tribu. Elle est très jolie, avec ses cheveux rouges et ses yeux verts, mais elle a un =Sébastien vit seul avec son père. Il aimerait bien avoir un ami, un animal, par exemple. Jusqu'ici son père n'était pas d'accord. Un jour, cependant. Comme si c'était fait exprès pour m'empêcher de refaire des bêtises, il est arrivé quelque chose d'incroyable, de fantastique, d'extraordinaire. Quelque chose comme dans les contes de fées où on dit toujours que ça n'arrive jamais et que le =PetitPoucet retrouve ses parents. Pour mon anniversaire, Maman m'a écrit. En plus, elle me promettait une surprise. Elle ne pouvait pas me dire quoi : je verrais. J'ai vu. C'est arrivé par colis que Papa est allé chercher dans une gare. Mais un colis vivant, plein de poils. Un petit chien qui s'est mis à japper. Un petit chien tout noir japper : aboyer doucemen avec des poils si longs sur les yeux qu'on ne savait même pas s'il en avait. Papa lui a donné de l'eau. Mais la touffe de poils aboyait toujours. Papa a dit « C'est pas un briard', c'est un braillard. =briard : vient de =Brie, region. Ça m'a fait rire. Mais je voyais bien que Papa n'était située à l'Est de =Paris pas content. Il appelait ça un « cadeau empoisonné ». J'ai bien regardé la touffe de poils mais je ne voyais pas où était le poison. « Elle en a de bonnes, ta mère ! » m'a dit =Papa. Et j'ai compris que le poison en question c'était =Maman qui, à mille kilomètres de distance, empoisonnait =Papa. « Qu'est-ce que tu veux que je fasse d'un chien dans un appartement ? Qui va le garder pendant que je serai au boulot ? Plein de questions auxquelles =Papa ne voulait surtout pas trouver de réponses. =ai glissé la lettre dans une enveloppe et j'ai attendu la nuit noire quand j'étais sûr que =Papa dormait. Sur la pointe des pieds, j'ai posé ma lettre dans la cuisine, sur le gros bol où =Papa boit vite son café avant de partir le matin. J'ai tellement attendu la réponse que j'ai passé toute la nuit à jouer avec je n'en demande pas tant : Toufdepoil. 1l n'en demandait pas tant'. Il voulait expression signifiant que l'on veut dormir, en boule contre moi. Chaque fois que je le être tranquille réveillais, il grognait puis se rendormait. J'ai entendu la porte se fermer. =Papa partait. Je me suis , précipité dans la cuisine. Sur mon bol, se trouvait ma lettre, dépliée. En bas, en rouge, =Papa avait écrit : « C'est oui, gros idiot. » J'étais tellement heureux que j'ai réveillé =Toufdepoil. Je lui ai fait promettre de ne pas attraper la varicelle. Je lui ai dit de me regarder droit dans les yeux quand je lui parlais mais il n'a rien compris et il s'est mis à me mordiller les mains. Et puis, ses yeux, il fallait vraiment les chercher pour les trouver derrière sa grosse frange. =Toufdepoil, c'est devenu mon vrai copain. J'étais certain qu'il comprenait tout ce que je disais. Quand je partais pour l'école, il était triste. Dès qu'il sentait que je montais l'escalier, je l'entendais gratter la porte. S'il avait pu parler, il l'aurait fait, j'en suis sûr. Un qui s'est mis à ne plus me parler, c'est =Frédéric qui disait à toute la classe que depuis que j'avais un chien je crâner : cire fier (langage parlé) n'étais plus pareil. Que je crânais et que d'ailleur orang-outan un singe mon chien, il était moche avec plein de poils partout, un vrai orang-outan'. J'ai dit à =Toufdepoil que si jamais on rencontrait =Frédéric dans la rue, il lui morde les mollets. Ça lui ferait les pieds à ce jaloux. Mais =Toufdepoil es cavaliers ont allumé les feux. Dans le noir de des flammes éblouissantes. Le coeur =d'Alazaïs s'apaise. Elle est fascinée par ce vieil homme aux cheveux blancs dont elle vient d'entendre le nom. Cet homme, c'est =Pierre-Roger de les cathares : au Moyen Âge, =Mirepoix, le chef de la citadelle où se sont réfugiés les groupe religieux réfugié dans le midi de la =France, qui se révolte cathares', le défenseur de =Montségur. Trois chevaliers entourent le seigneur, ils discutent. =Montségur : nom du châteaufort devant lequel des cathares fort. Un amas de broussailles et d'arbustes emmêlés furent brûlés sépare =Alazaïs des quatre hommes. Elle se penche pour surprendre leurs paroles « les supprimer tous. =Avignonet. » Celui qui a parlé est grand, ses yeux luisent de colère. =Alazaïs sait bien =qu'Avignonet est le nom de cette inquisiteurs : vers =1260, personnages chargés de procéder à ville vers =Toulouse, devenue comme =Fanjeaux un des enquêtes jugent et recherrepaire d'inquisiteurs'. Elle frémit. chent les infidèles à la chrétient À l'autre bout de la clairière flambe un second feu. Autour de lui se presse le reste de la troupe. Le temps passe. =Alazaïs ne bouge pas. Maintenant, les quatre hommes parlent si bas qu'elle n'entend plus rien. Le feu a baissé. « Hé, vous, là-bas, apportez du bois ! » crie un chevalier. Deux ombres se dressent de l'autre côté de la prairie, la traversent, se dirigent vers le bosquet où se cache Alazaïs. Les deux hommes franchissent le taillis, écartent les branches des noisetiers. =Alazaïs se jette contre la terre. Le sang bat à ses tempes. Elle s'enfonce au plus profond de l'herbe. Elle ne respire que vous pourriez, s'il vous plaît, me conduire jusqu'à l'endroit où vous étiez tout à l'heure ? Après, j'irai toute seule. - Mais où ? - Me livrer à la police, fit simplement Sarah. Si l'on m'arrête ailleurs qu'ici, on ne saura jamais que c'était =Rita qui m'hébergeait. » Aldo la prit aux épaules et la secoua. « Mais vous êtes folle ou quoi ? Ce n'est pas écrit sur ta figure que tu es juive. Tu t'appelles =LilaVersini. Je connais =Rita, elle ne t'aurait pas embauchée sans papiers. Tu as des papiers ? - Oui, murmura la jeune fille, qui tremblait maintenant comme une feuille sous la poigne robuste du jeune garçon qui ne la lâchait pas et continuait de la secouer avec une sorte de fureur. - Tu as un père, une mère, des frères ? - Oui. En novembre, quand les =Allemands ont occupé =Marseille, mon père nous a donné de faux papiers. À chacun une identité différente, et il nous a dispersés. Lui seul sait où chacun se trouve. - Alors, que crains-tu ? - J'ai peur, sanglota =Sarah. - Tu as peur et tu veux aller te livrer ? - Oui, murmura-t-elle, on peut se livrer par peur. - Si tu ne craignais pas pour =Rita, tu irais te livrer ? - Non, mais je suis chez =Rita, elle me loge, elle me nourrit, elle me cache sans le savoir. Je l'ai trompée. » Et =Sarah s'écroula contre l'épaule du jeune homme en sanglotant si fort qu'il cessa de la secouer, et la serra contre lui aussi doucement que s'il tenait une fleur. « Écoute, =Lila. - Appelez-moi =Sarah. Je suis =Sarah. - Je t'appellerai =Sarah quand nous serons seuls. Et Lila quand il y aura les autres. Écoute, je vais te dire un secret. Moi aussi j'ai un nom à cacher, et je te le dirai à toi : je m'appelle =Fabrice dans l'armée secrète. À cause de moi, on pourrait arrêter =Rita, =Victorine, mon =Jean. Il vit seul dans un hameau isolé, au fond d'une petite vallée, au coeur même de la montagne. Toujours à pied, l'été avec les vaches, l'automne pour la chasse et le printemps pour les mousserons, champignons si parfumés, il court toujours la montagne et la forêt, et il connaît tous les bergers, tous les troupeaux. et toutes les bêtes sauvages de la vallée. « Alors garçon, tu es berger maintenant ? » =Jean hoche la tête, très fier. Cette année en effet, il passe tout l'été sur l'estive avec son grand-père pour garder les trois cents brebis du troupeau, les traire matin et soir et faire le fameux fromage de brebis des =Pyrénées. Trois mois là-haut, à la cabane =d'Anouilhas, minuscule refuge de pierre, amarré, solitaire, entre ciel et pâturage à plus de mill six cents mètres d'altitude et à deux heures de marche de la route carrossable. =Baptiste se penche vers =Jean d'un air solennel et lui lance de sa grosse voix « N'as pas poou à l'ours ? » Tu n'as pas peur de l'ours ? Un sourire malicieux atténue la gravité de sa voix. « Non, je n'ai pas peur ! affirme crânement Jean. 11 a bien l'impression de mentir un peu, mais enfin... Et pour garder les brebis, on a =Patoune. Mais c'est vrai qu'il est par là l'ours, on l'a vu, enfin on l'a croisé tout à l'heure. - Ooh, Ooh, n'exagère rien, petit ! » =Pépé a pris la parole pour faire un récit un peu plus exact. « Oui, je sais, répond Baptiste en soupirant. Et c'est le =Gros. J'ai vu son pied hier un peu plus bas - énorme. 11 faudra se méfier pour le bétail. » Et ses mains puissantes s'écartent et dessinent un cercle aussi large que le béret de =Jean pour montrer les dimen- sions impressionnantes de la trace repérée la veille. =Jean frémit. C'est le =Gros qu'il vient de croiser ! Un ours colossal, dit-on. Les bergers l'ont appelé ainsi en raison de la très grande taille de ses empreintes. « Justement, renchérit . =Pépé, ce matin en conduisant les bêtes, j'ai laissé quelques brebis dans le Celui-là signifiait : « Quand vas-tu t'arrêter de me faire perdre mon temps ? » J'ai un frère, =Ben, et une sueur, Lucy, mais c'est moi la plus jeune. Alors, je comprends très vite quand on ne veut pas de moi. Bon =OK, ai-je dit, fais-en à ta tête. Moi, j'essayais seulement d'être sympa. » Et je me suis remise en marche. C'est alors que j'ai entendu une voix derrière moi « Attends un instant, =Poulette. Attends un instant. » Je me suis retournée. En dehors des membres de ma famille, personne ne m'appelle =Poulette. Ils m'appellent =Poulette parce que, lorsque j'étais petite, j'avais une petite poule en peluche que je traînais partout avec moi. Si j'avais pu me douter que j'allais un jour me retrouver affublée' d'un tel sobriquet, je me serais promenée avec autre chose, une biche en peluche, par être affublé : être déguisé, exemple : =Bambi, c'est toujours mieux que =Poulette. etre revêtu de vêtements- Personne d autre au monde n a le droit de savoir que porter un autre nom ridicule, c'est mon surnom. Je ne l'ai même jamais dit à =Kim. Et =Kim, c'était ma meilleure amie, avant qu'elle ne déménage loin d'ici. J'ai examiné la rue, dans les deux sens, mais elle était vide, en dehors =d'Arthur (j'ignorais encore à ce moment-là que c'était son nom). « Qui a parlé ? » =oreilled =Arthur a eu une secousse. « Qui, à ton avis ? La poubelle ? » J'ai jeté un coup d'oeil par-dessus son épaule, puis vers les maisons voisines. Il y avait des plantes derrière les fenêtres ; il y avait des rideaux aux fenêtres ; il y avait même Bella, le vieux basset, qui dormait comme d'habitude contre la vitre des =mith. Mais pas un être humain. e jour-là n'allait pas être un jour comme les autres. =abriel pressait le pas, comme à l'accoutumée, en direction de l'école. Mais ce matin-là, à l'accoutumée : comme d'ha- il avait quelque chose de très joli dans son sac, sa bitude toupie chinoElle était en métal, décorée de couleurs vives. En tournant dans l'air, elle lançait des notes joyeuses. =Gabriel n'en avait jamais vu de pareille. « Quand je descendrai dans la cour de récréation, je la prendrai avec .moi », pensait-il en arrivant à l'école. =nne-Lise était penchée à une fenêtre. C'était l'élève la plus mystérieuse de l'école. Elle était arrivée au milieu de l'année et manquait très souvent. Elle ne paraissait pas souffrante : malade souffrante mais était très étrange. Elle ne parlait jamais. Et elle portait toujours un petit miroir dans sa main. Quand =Gabriel arriva dans la salle de classe, son coeur battit. La toupie n'était plus dans le sac. « Je l'ai perdue dans la rue, se dit-il, abattu,. Comment ne m'en suis-je pas aperçu ? » i1 brûlait d'envie de sortir en courant pour la chercher. Mais il ne pouvait bouger. La classe allait commencer. Pour la maîtresse, un jouet perdu n'avait pas d'importance. Pendant la récréation, =Gabriel marchait d'un air préoccupé et, alors qu'il ne s'y attendait pas, Anne-Lise s'approcha de lui. « Tu as perdu quelque chose ? » Le garçon fut très surpris. C'était la première fois =Anne-Lise lui adressait la parole. En plus, elle avait deviné ce qu'il lui arrivait. « Comment le sais-tu ? répondit-il, interloqué. =Lenny a des soupçons =Lenny est seul à la maison avec son ami =Jack. Il neige. Ils attendent l'oncle de =Lenny qui vient =d'Australie et qu'ils n'ont pas vu depuis longtemps. Arrive un homme. Le monstre blanc s'approcha de la maison. Finalement, la sonnette de la porte d'entrée retentit. « Tu parles d'un bonhomme de neige ! s'écria =Jack soulagé en éclatant de rire. 1l doit avoir des glaçons à la place des doigts ! Ne le laisse pas entrer, le chauffage va le faire fondre ! - Très amusant ! » dit =Lenny en se hâtant vers la porte. Il venait de se souvenir que le laitier devait passer pour se faire payer. Madame =Williams avait d'ailleurs laissé une pile de pièces sur le buffet de la cuisine, avec sa commande de lait pour Noël. =Lenny ramassa l'argent et déverrouilla la porte. Une rafale de neige s'engouffra dans la pièce, déposant un grand triangle blanc devant la porte. La bourrasque renversa ensuite plusieurs bibelots dans la maison, qui sembla vaciller comme un navire ballotté par la tempête. Pendant un instant, tous en eurent le souffle coupé. Puis le bonhomme de neige parvint à franchir le seuil en titubant et aida les garçons à refermer la porte derrière eux. « Bon sang, voilà ce que j'appelle une tempête ! » dit le nouvel arrivant, en faisant tomber d'énormes paquets de neige de ses vêtements et en s'ébrouant comme un chien qui sort de l'eau. =Lenny constata qu'il n'avait pas affaire à un bonhomme de neige sorti d'un film d'horreur, mais il comprit aussi que. - Heureusement que ma mère avait plus de jugeote que mon père. Elle m'a donné "=Janet" comme second prénom, au cas où ! » Oncle =Jim ne put s'empêcher de rire. Il ajouta à l'intention de =Lenny jugeote : qui a du bon sens « Ta mère m'a expliqué que vous avez attrapé ce pilleur de banque. Il paraît que vous l'avez ligoté comme une momie. Je dois m'estimer heureux d'avoir seulement été enfermé dans la cave, on dirait ! - Ils ont fichu une peur bleue à monsieur et madame =Thompson et ils ont bien failli me tuer au passage, ajouta la mère de =Lenny. - Pas possible ! s'exclama l'oncle =Jim. Par contre, cette bombe fumigène' est inoffensive, n'est-ce pas, =Lenny ? La fumée disparaît en quelques minutes, surtout quand on ouvre toutes les portes, comme l'ont fait monsieur et madame =Thompson. - Au fait, ça me rappelle quelque chose ! dit =Lenny. bombe fumigène : qui produit Quand ils ont ouvert leur porte d'entrée, j'ai vu qu'ils de la fumée s'étaient acheté des vélos tout neufs. Maintenant que monsieur =Thompson a pris sa retraite, ils vont sans doute en faire pour rester en forme. - Quels veinards ! » dit =Jack avec envie. =Jack ne put s'empêcher de penser qu'une technologie pareille aurait été mieux appréciée par quelqu'un de sa génération. Enfin, tant mieux pour eux. lis avaient travaillé dur toute leur vie et avaient bien le droit de s'amuser un peu maintenant ! « Je parie qu'ils valent une fortune ! Nous sommes verts de jalousie, pas vrai =Jack? dit =Lenny. Et je me demande s'ils nous les prêteront de temps en temps ? » La mère de =Lenny et l'oncle =Jim, qui se regarent d'un air entendu, éclatèrent soudain de rire. Ils s'esclaffèrent de plus en plus fort sans pouvoir s'arrêter, au point que les larmes leur montèrent aux yeux. =Lenny et =Jack pensèrent en même temps que la Croissant de lune On l'appelait =Hilal, ce qui veut dire « =CroissantdeLune ». Et ses parents avaient bien choisi son nom car ses yeux ressemblaient à deux rayons de lune. Dans son village, on ne l'aimait pas. Même sa famille en avait un peu honte. Il faut dire que =CroissantdeLune était d'une grande beauté. Mais d'une beauté comme on n'en avait jamais vu par ici. Elle était pâle comme l'or blanc, blanche comme la clarté lunaire, vive comme le feu follet. À son approche, les grandes personnes riaient, se moquaient, l'affublaient' de surnoms : La Flamme, La affubler : habiller d'une cet =Pâlotte, =LaPleurnicheuse et même =LeMauvaisOEil. taine manière Les enfants, par contre, l'aimaient bien. Chaque soir, ils s'asseyaient en cercle autour de la jeune fille, à l'ombre du figuier. lis écoutaient les histoires qu'elle avait inventées pour eux le jour même, en marchant parmi les dunes de sable, dans le cliquetis de ses bracelets d'argent. Sous les étoiles, le silence bruissant du désert et tout près, les petites maisons de terre rouge du village, blotties autour du puits. Aux yeux des grandes personnes, =CroissantdeLune avait un grave défaut, elle riait à toutes les malices des enfants. Même à leurs gros mots elle ne s'empêchait pas de sourire. Aussi les grandes personnes étaient-elles très vexées, elles qui s'évertuaient à cacher qu'elles en avaient ri aussi, autrefois, il y a bien longtemps. Au douar de =Lei, il y avait un garçon tout brun, douar de =Leu : village de tentes nommé =TaeralLeil, ce qui signifie =Oiseaud e =Nuitt il habitées par des nomads était brun des pieds à la tête, brun comme l'ébène, comme l'encre, comme le basalte, et fier comme un rocher perdu dans l'infinité du désert. Et seul. &&000