&&000 FRANCE 2ND GRADE 2000S FR-2ND-00S.TXT 5 Publishers: ISTRA; NATHAN; HACHETTE (2); MAGNARD from texts-- n=22 pages FILES SAVED AS UTF-8 IN FORMAT &&111 - Allez, on va le sortir de là Prends la tête, je m'occupe de la queue. Je glisse mes bras autour de son cou en chuchotant - Ne t'en fais pas, coco ! Le dauphineau ouvre les yeux ! Je lui souris et j e continue de lui parle - T'es courageux, t'es fort... Papa me demande - Tu es prêt ? A trois, on le fait glisser ! Un, deux... Notre protégé est lourd mais nous réussissons à le pousser dans l'eau. Tout de suite, sa maman s'approche de lui et frotte sa tête contre la sienne Mais le bébé est inerte. Elle le caresse comme ça plusieurs minutes et, doucement, le petit se met à bouger. Sauvé il est sauvé ! Comme je suis heureux, et fier ! Je me blottis contre mon papa. Il a une drôle de tête, papa, quand il est ému. - Bon ! dit-il. Il faut rentrer. Ils n'ont plus besoin de nous ! Aventuriers ! Dressé sur sa selle, mon frère Rémi pédalait vite et, malgré mes efforts, j'avais du mal à le suivre. Il a quitté la route goudronnée qui serpentait le long du fleuve pour emprunter un sentier semé de creux, de bosses et d'herbes folles. Au bout d'un quart d'heure de rodéo, nous sommes arrivés près d'une voie ferrée abandonnée. - Sam, maintenant on continue à pied sur deux kilomètres, a-t-il dit. - Deux kilomètres ! ? - Tu as voulu venir, p'tit frère ! Après il y a un ancien tunnel. C'est là-bas ! - Tu préfères qu'on sonne chez lui et qu'on dise : « Bonjour moi c'est Rémi, et voilà mon frère Samuel. On voudrait visiter les ruines de l'ancienne chapelle du prince Sylvestre. Vous savez, celui dont la légende raconte qu'il régnait sur toutes les forêt du pays. Mais ne vous inquiétez pas, on n'abîmera rien ! On prend quelques photos pour un exposé en classe ! » - Et pourquoi pas - Le professeur prétend que cette tombe et son parc sont hantés ! - Hantés ? - Ce sont des histoires qu'il a inventées pour ne pas être dérangé. Voilà pourquoi nous devons passer par le tunnel qui arrive au fond du parc. Il est Monstrueux raiment dingue ! Même dans les livres ou les films fantastiques, je n'avais jamais vu d'arbres pareils. Juste devant nous se dressait un monstre. Un arbre haut comme un immeuble de dix étages, et large de plusieurs mètres. C'est sûrement un baobab, ai-je chuchoté, c'est l'arbre le plus gros du monde ! Ou un séquoia, a suggéré mon frère. Ce sont les plus hauts. Seulement, ça ne ressemble ni à un baobab ni à un séquoia. Ça ne ressemble à rien et à tout en même temps ! La leçon vous a-t-elle suffi ? L'homme se tenait à la porte des ruines. Vous ne pouvez rien contre les gardes de la tombe du prince Sylvestre, a-t-il dit en désignant les douze arbres autour de nous. - Vous êtes le professeur Tiamen ? a balbutié Rémi. - Je suis aussi celui qui veille au repos éternel du Prince de toutes les forêts. Filez vite avan que ses soldats ne changent d'avis. Et, pas un mot, à personne ! Ces géants seraient capables de charger n'importe quel petit arbrisseau de votre jardin de vous couper la langue ! Nous sommes rentrés si vite que je n'ai pas eu le temps d'avoir peur dans le tunnel. Loin, plus loin que la lointaine chine, existait autrefois un royaume que des princes.. gouvernaient depuis toujours avec douceur . et sagesse. Mais hélas, il y a de cela plusieurs siècles, une troupe de cavaliers barbares se rendit maître du pays par la guerre et lés massacres ! Et leur chef qui se nommait Tcheng Long se proclama empereur. Tcheng Long aimait passionnément les richesses. Sa soif d'or, de perles, de diamants et de rubis était sans fin. . Il avait beau se faire construire les plus beaux palais, avoir dans sa garde-robe Une lune d argent Un soir que l'empereur prenait l'air pour digérer les soixante côtelettes qu'il avait dévorées; il se trouv nez à-nez avec l'astronome qui avait installé sa lunette afin d'observer le ciel. Regardez, Seigneur, ce bel astre d'argent,. lui dit Fou. Li en lui montrant la lune, qui était en ce temps-là toujours ronde. Celui qui parviendrait à exploiter ses trésors serait bien sans nul doute le plus fortuné des princes. Au mot « argent », les yeux de l'empereur devinrent plus brillants que les étoiles du ciel. L'empereur de a lune Quand ale vaisseau spatial s'éleva dans le ciel, le peuple du royaume poussa des cris de joie: Et Fou Li fut aussitôt proclamé empereur. Il les avait débarrassés de leur mauvais monarque. Tous lui en étaient reconnaissants. Fini les corvées, les impôts, les guerres! Fou Li était un sage, et il gouvernerait pour la paix de tous. Pendant ce temps, la fusée se posait sur la lune. À peine arrivé, Tcheng Long sortit avec un pic pour piocher la surface d'argent. Mais hélas, au lieu de trouver un minerai riche et dur, l'empereur  L'ARBRE aux cochons Un jour, un fermier et sa femme se rendirent au marché et virent des cochons qui étaient à vendre. - Voilà de jolis cochons rondelets , dit le fermier. Nous devrions les acheter. 5 - Mais on aura bien du mal à les élever, lui répondit sa femme. - Cela ne sera pas difficile. Nous le ferons ensemble, reprit le mari. Le fermier et sa femme achetèrent les cochons et ils 10 regagnèrent la ferme avec eux. Le lendemain, la femme du fermier vint le trouver et elle lui dit : « Mon bon ami, il faut m'aider à semer le maïs qui servira à nourrir nos cochons. » En vérité, le fermier était très paresseux. Il aimait passer la plupart de son temps au lit, à 15 dormir, la tête sur l'oreiller. Le fermier répondit : « Si tu veux bien semer le maïs aujourd'hui, je t'aiderai une autre fois. » - Mais quand cela ? lui demanda sa femme. - Le jour où les cochons s'épanouiront au jardin comme des fleurs. Ce jour-là, je t'aiderai à semer le maïs, reprit 20 le fermier. Le lendemain matin, quand le fermier s'éveilla, il regarda Cette fois-ci, la maison était furieuse. Elle boucha ses ché- neaux et ses gouttières et, comme il plut pendant les quatre jours d'absence des propriétaires, quand ils revinrent, la maison ressemblait à un arrosoir. 5 L'eau giclait tout autour du toit. Tous deux se trempèrent pour arriver jusqu'à la porte. Mais, dès le lendemain matin, chéneaux et gouttières, de nouveau, acheminèrent l'eau sans plus faire d'histoires. - C'est curieux, dit le vieux. 10 - Je n'y comprends rien, répondit la vieille : le plombier avait pourtant tout réparé le mois dernier. Peu de temps après, ils furent invités au mariage d'un cousin, et ils partirent bras dessus, bras dessous, tous les deux, dès le matin. 15 La petite maison était bien déçue : toutes ses colères n'avaient servi à rien, et elle était bien triste de rester toute seule. Comme elle réfléchissait à ce qu'elle pourrait bien inventer, elle vit passer un amour de petit chien : il avait l'air perdu, 20 allait, le nez en l'air, jappant à droite, à gauche. «Oh! se dit la maison, ce serait merveilleux s'il y avait un joli petit chien comme ça ici ! » Elle l'appela : le petit chien escalada la barrière puis arriva sur le perron ; alors, la maison entrouvrit la porte d'entrée et, 25 tout d'un coup, elle eut l'impression d'être habitée et vivante. Le chien poussa toutes les portes. Il fit le tour de toutes les pièces, il monta et descendit l'escalier plus de vingt fois ; il joua avec le paillasson, alla dire bonjour à tous les rosiers, jappa aux quatre coins du jardin, alla nager dans le bassin et 30 s'amusa à faire peur aux poissons rouges. Il allait, venait, montait, descendait, on aurait dit qu'il y avait dix personnes dans l'habitation. Dès qu'il est assis en classe, Gaëtan sort la boîte de feutres que sa grand-mère lui a donnée. Dans la boite, il y a douze feutres de douze couleurs. La boîte de douze feutres reste toujours dans le cartable de Càëtan. Sur son cahier, Gaëtan 5 se met à dessiner avec le feutre vert. Il fait le portrait de sa voisine, Amandine. Gaëtan lui fait des nattes vertes, des yeux verts avec des cils verts, un nez vert avec des narines vertes, et une bouche verte avec une langue verte. QuandAmandine voit son portrait, elle est très fâchée 10 « Eh! T'es fou, je ne suis pas verte comme ça ! » Gaëtan dit : «Mais si, tu es toute verte! » Le vilain, il prend son feutre vert et il se jette sur Amandine. Il fait plein de points verts sur le front et sur les joues d'Amandine. « Regarde-toi dans une glace, ma vieille. Tu 15 as attrapé la vertole! Tu es verte verte verte comme une salade, comme du persil frisé, comme l'herbe des prés. » Amandine est furieuse. Elle prend le feutre orange et elle se jette sur,Gaëtan. Elle lui fait plein de rayures* orange sur le nez et sur le menton. 20 Elle dit : « Na! tu as attrapé l'orangeole! Tu es orange orange orange comme du fromage de Hollande, comme - une mandarine du Maroc, comme le soleil qui se couche! » Quand la maîtresse voit que Gaëtan est orange et qu'Amandine est verte, elle se fâche! La maîtresse vient Il y a bien longtemps, dans une toute petite gare blottie au creux de la montagne, habitaient un chef de gare nommé Basile et sa fille Mélina. Cette gare se trouvait tout près d'un endroit très dangereux. 5 La voie du chemin de fer se faufilait entre de hautes montagnes, et de gros rochers pouvaient tomber sur elle. L'histoire que je vais vous raconter est arrivée la veille de Noël. Comme il avait beaucoup neigé, Basile avait dû partir assez loin voir s'il n'y avait aucun danger pour le train du soir. 10 Pendant ce temps-là, Mélina décorait le sapin de Noël P avec des étoiles en papier doré. Elle essayait de deviner ce qu'elle trouverait le soir dans la cheminée... Soudain, elle entendit un bruit épouvantable. Toute la maison trembla ; Mao, le chien, se mit à hurler et à gratter 15 contre la porte. Mélina saisit son manteau et- s'élança audehors. La voici qui court, Mao sur les talons. Parvenue au tunnel, elle voit ce qui vient d'arriv un énorme rocher a dégringolé et bloque le passage. Que faire? Et le train sera là 20 dans une •demi-heure ! Mais Mélina est la fille d'un chef de gare, elle ne s'affole pas. «Je vais allumer un grand feu et faire des signaux avec la lanterne rouge» se dit-elle, tout en rentrant à la maison à toute allure. Mais dans la cave, plus de bois coupé ! Avec quoi allumer le 25 feu? Elle regarde autour d'elle, désespérée, et soudain elle trouve : le sapin ! Tant pis pour les étoiles d'or, les boules roses se faufilait : se glissait entre les montagnes. Le lièvre était aux champs. Le petit lézard entre dans sa case et s'y installe très confortablement ; et lorsque le lièvre voit les traces de ses pas, il n'ose entrer, mais s'arrête à la porte et demande timidement - Qui est dans ma case? - Moi ! répond le lézard en gonflant sa voix. Moi, le guerrier intrépide *, le héros sans peur et sans pitié, qui jette le rhinocéros à terre et aplatis l'éléphant d'un seul coup de pied ! 10 En entendant cette déclaration, le lièvre s'enfuit tout tremblant ; et sur son chemin il rencontre le chacal. - Oh ! Chacal mon ami, toi qui es fort et courageux, viens avec moi déloger le brave qui a volé ma case ! Le chacal, flatté par la demande du lièvre, l'accompagne. 15 Arrivé devant la porte, il crie - Qui a osé déloger mon ami le lièvre? - Moi 1 répond 'le lézard en criant encore plus fort. Moi, le guerrier intrépide, le héros sans peur et sans pitié, qui jette le rhinocéros - à terre et aplatis l'éléphant 20 d'un seul coup de pied ! - Je ne peux rien contre un preux pareil i murmure le chacal apeuré. Demande plutôt l'aide du léopard ! Et il s'enfuit. Le lièvre va donc voir le léopard. Il l'observe pendant un bon moment ; mais, l'ayant vu finir son repas, il se sent 25 rassuré et ose demander son aide. Le' léopard, fier de montrer • intrépide : qui ne craint pas le danger. • un preux : un homme courageux, un brave. • offensé : vexé. Agathe n'aime pas l'école : elle se sauve tout doucement 45 du côté de la porte... pour que la maîtresse ne la voie pas Les maîtresses n'aiment pas les billes qui roulent dans la classe, les billes n'aiment pas les maîtresses qui confisquent les billes. 50 Agathe s'est arrêtée dans le coin elle ne pourra pas aller plus loin. En rampant, Guillaume va la chercher, pendant que la maîtresse a le dos tourn' Il la met dans sa poche de tablier 55 - Tu as envie de rouler, dans la cour tu vas bien t'amuser ! Et Guillaume commence à écouter ce que dit la maîtresse. Mais dans la cour, plus de bille ! 60 Agathe s'est encore sauvée. - Il n'y a pas de trou dans ma poche, par où a-t-elle bien pu passer Tant pis pour elle ! Elle ne pourra pas jouer avec moi. Au lieu de jouer aux billes, Guillaume joue à courir. 65 La cloche sonne. Guillaume retrouve sa place. Et qui brille sous son banc ? Agathe la bille, naturellement. Agathe sait peut-être que Guillaume ne vise pas très bien... Elle n'a pas envie de se retrouver 70 dans la poche d'Éric ou dans celle de Michel. Elle a préféré se sauver et se cacher. Agathe est restée sage, cet après-midi, sous le banc de Guillaume qui essaie de ne plus penser à elle. La classe est finie ! Guillaume emporte Agathe à la maison. - Je la garde dans ma main, il ne lui arrivera plus rien ! Il traverse la classe, le couloir, il descend l'escalier... Yaci jouait souvent avec Couroumine. Elle la lavait, l'habillait, la berçait dans son hamac. Elle l'emportait partout avec elle. - Yaci ! Yaci ! viens m'aider à balayer 15 et à ranger la maison ! disait la maman. Mais Yaci était tellement occupée à jouer avec Couroumine qu'elle n'entendait rien. Un jour, la maman de Yaci se fâcha. - Voilà plusieurs fois que je t'appelle, 20 et tu ne me réponds pas, dit-elle à sa petite fille. Si tu continues à être aussi peu obéissante, je te prendrai ta poupée. Yaci eut très peur et décida de cacher Couroumine. Sa poupée dans les bras, elle courut jusqu'à la rivière 25 où elle se baignait chaque matin. Au bord de l'eau, Yaci rencontra son amie la tortue qui lui demanda Que cherches-tu,Yaci ? - Je cherche un endroit où cacher ma poupée. - C'est tout simple, dit la tortue. Fais comme moi. Regarde. J'ai creusé un trou dans le sable et j'y dépose mes neufs. Yaci creusa un trou comme celui de la tortue. Elle installa Couroumine dans le sable chaud et la recouvrit jusqu'aux épaules. Et, pour mieux la cacher, Yaci mit par-dessus un grand tas de feuilles. -- Ne t'inquiète pas, lui dit la tortue. En surveillant mes neufs, je veillerai sur ta poupée. Rassureé aY ci rentra à la maison. Les grandes pluies étaient venues. Il pleuvait sans arrêt Lies jours passaient et le temps semblait long à Yaci. Elle aurait bien voulu revoir sa poupée, mais il pleuvait trop pour pouvoir sortir. - Avec mon costume de poule, le renard en habit (qui n'est pas le renard) pourrait me faire des ennuis. - Avec mon costume de lapin, le chien en habit (qui n'est 65 pas le chien) pourrait me faire des ennuis. Et puis ils avancèrent, se rencontrèrent et rien ne se passa. Dame Chouette, alors, mit tout le monde à l'aise. Tout ce monde animal fit la farandole au son des chants d'oiseaux. Dame Chouette avait eu soin de changer les voix pour 70 que toutes nos bêtes puissent se réjouir bien fort. On joua à cache-cache. On fit la course. Cela dura toute la nuit. Avant l'aube , Dame Chouette pensa qu'il fallait remettre tout en ordre. Elle invita les animaux à faire une ronde finale, et c'est elle qui, volant au-dessus de la ronde, les 75 fit tourner vite, vite, toujours plus vite, si bien qu'à la fin, tout étourdis, ils tombèrent d'épuisement et s'endormirent. C'est à ce moment-là que Dame Chouette, au son de ses iou ! iou 1 magiques, déshabilla les animaux et leur rendit leur vraie taille. 80 Pour qu'ils puissent repartir sans crainte, elle réveilla d'abord la souris, la poule, le lapin et la chèvre ; ensuite le chat, le chien et le renard. Le loup se retrouva tout seul (c'était plus prudent). C'est ainsi que se termina le «carnaval des animaux», à 85 la grande satisfaction du chien qui en avait eu l'idée.  Natacha cuisine Puis, regardant Natacha, elle ajouta - Je suis sûre que -cela te plaira ! Et elle lui sourit, avec son autre sourire, celu qui était réservé uniquement à la famille. - Ah ! fit Maman. -Ça ne te convient pas demanda Babouchka. - Tu ne penses plus au stand que je compte installer? Je t'en ai parlé, il y a quelques jours... Demain, les gens vont avoir faim après le défilé, aussi nous avons décidé de vendre de quoi manger... Babouchka se renfrogna puis renifla, comme à chaque fois qu'elle était contrariée. - Tu vas donc travailler... Gagner de l'argent. - le jour du défilé Natacha prit un couteau et commença à lever les filets de hareng. Tout en travaillant, elle Roi Calendrier « Par le grand Bibliogloube, qui se permet d'entrer dans ma bibliothèque sans passer par le A?» Celui qui venait de parler était un lutin' de petite taille. Son chapeau, ses vêtements et ses chaussures étaient couverts de lettres. « C'est qu'on ne savait pas, répondit Ève !fo., -Ah, je vois, dit le Gloube en les dévisa- l'a geante par-dessus ses lunettes en forme de lettres, vous venez du Dehors ! - Du dehors ? s'étonnèrent les enfants. - Du Dehors des livres, reprit le petit personnage, il paraît que c'est bizarre, là-bas ! - Ben, pas tant qu'ici ! répliqua Axel. - Question de goût, grogna le Gloube en pinçant les lèvres avant de poursuivre3. Je parie mon A et mon Z que vous cherchez Zigoto, le voleur d'abécédaires ! - Comment le savez-vous ? » s'écrièrent Ève ( Lorsqu'ils rentrent dans le livre, par qui et comment les enfants sont-ils accueillis ? Quels sont les personnages de l'histoire du livre? Pour quelle raison Zigoto vole-t-il tout ce qui comporte des lettres? L'affaire du musée Ce premier mercredi après-midi de juin, Jimmy Bond, Big Bill et Loly Cath se réunissent en séance extraordinaire. Ce sont les Agents Secrets Anonymesl, les ASA (prononcer ZAZA). La pièce qui leur sert de bureau est située dans une usine désaffectée. Jimmy Bond prend la parole « Mes amis, l'heure est grave. Vous avez lu les nouvelles ? Il est assis sur une caisse, derrière un bureau poussiéreux. Sous ses yeux s'étale le journal du jour. [...] « Écoutez ça: Le musée serait-il hanté ? C'est le titre. Depuis quelques nuits, il se passe d'étranges choses au château qui abrite le musée du Moyen Âge. Des statues se déplacent, des armures s'effondrent, des bruits de chaînes retentissent dans les lugubres couloirs. Le gardien aurait même aperçu une ombre traversant furtivement4 certaines salles... - Super ! J'adore les fantômes ! s'exclame Big Bill. - Tu dis ça, mais si t'en voyais un, tu - deviendrais tout vert et tu t'enfuirais en hurlant, lui fantômes. [...] Le petit homme en papier Tout dormait sur l'île. Sauf une petite brise de mer parfumée qui agitait doucement les cerisiers en -forme de barbe à papa. Espérant bien être transporté en un clin d' oeil dans un pays étrange pour y vivre des aventures, le petit homme en papier récita les formulas impriméesl, ferma l'oeil et attendit. Quand il le rouvrit, il était toujours à la même place, assis sur la page du vieux recueil. Quand Bérenger s'éveilla, il le trouva tout ( Lola et les loups Il n'y a pas un loup, tout seul, parmi les roncesi, il y a trois bébés loups. Et ils remuent. Ils gémissent. Ils roulent les uns sur les autres, aveugles, sans forces, nouveau-nés... Lola s'agenouille pour mieux les voir. Ils ont des museaux allongés, des oreilles pointues qui ont l'air doublées de soie rose, des petits yeux close, bridés. « Qu'ils sont beaux ! » Bien plus beaux que des bébés chiens. Bien plus beaux que tout ce que Lola a vu jusque-là. Elle approche un doigt de la bouche ouverte du plus gros des louveteaux : il se met à le téter comme s'il s'agissait d'une tétine « Tu as faim, mon pauvre petit loup », dit Lola. Lola marche à petits pas, elle tient à deux mains son tablier relevé et il est lourd. En débouchant du chemin, Lola voit sa mère courir vers elle. « Oh, Lola, que j'ai eu peur ! » Maman oublie que, d'habitude, elle donne des gifles. Elle va embrasser sa fille, mais elle s'arrête « Qu'est-ce que tu portes dans ton tablier, Lola ? - Des petits loups, des petits loups ! » Sa mère est interloquée3. Elle sait bien qu'il n'y a plus de loups, sur la montagne, depuis longtemps. ( Où sont passés les nains de jardin Ils sont arrivés ce matin à la maison. L'un des hommes est grand. Il se tient raide comme un piquet de fil à linge. L' autre a la rondeur d'un tronc de baobab. Mon père vient de partir au travail. Ma mère s'apprête à l'imiter. Moi, je paresse tel un ai de la forêt brésilienne. Le grand déclare « Je suis l'officier de police Oller, madame, et voici l'agent Brunin. » Ma mère bougonnes, pressée «Oui?» Oller se veut poli « Acceptez-vous que nous visitions votre maison ? Nous sommes mandatés2 pour' le faire. » C'était le premier jour des vacances, une fête foraine s'était installée en ville et le soleil brillait haut dans le ciel. Mais, pour Paul Hardy, tout allait au plus mal. Il erraitl parmi les manèges de la fête en ruminante les mauvaises nouvelles qu'il avait reçues le matin. Les voitures du Grand Huit tournoyaient devant lui, mais il ne leur accorda même pas un regard. Il entendit les enfants rire et crier sur le bateau pirate, mais il ne se retourna pas. Même le stand des barbes à papa, où d'habitude il courait en . ( UN POISSON ROUGE « Tu veux essayer, petit ? » demanda le propriétaire du stand. Moumouna Le vieil Anissa dit : - Je ne vois vraiment rien... et il va se rasseoir en laissant retomber sa tête triste. Dradina reprend : - Je n'ai vraiment rien vu ! et il retourne à sa place en fermant les yeux. Oussouf redit - Je ne vois que rien et rien que rien ! Et il s'assoit avec sa tête contre ses genoux. Mais personne ne pose la question à Moumouna. Moumouna reste assise à sa place et elle ne bouge pas. C'est que Moumouna est aveugle. I Elle est aveugle depuis sa naissance. r Moumouna a beau tenir ses yeux grands ouverts, ses deux yeux ne voient rien. Moumouna se sent encore plus triste que les autres. À cause de ses yeux aveugles, Moumouna ne peut pas guetter les nuages. Elle n'a jamais vu de nuage. Elle n'a jamais vu de papillon blanc. l'école ensorcelée Et puis, un samedi matin, notre propre maîtresse, madame Dubouleau, d'habitude si sévère, a annoncé avec un grand sourire « Je n'ai pas envie de travailler, ce matin. Faites ce qu'il- vous plaît. Moi, je vais faire un réussite. » Il y a eu un petit silence, puis, nous, on n'a pas cherché à comprendre, on en a profité, un point c' est tout. Il y avait un sacré chahut dans la classe et ça ne semblait pas la déranger. À midi, on est partis en week-end et on n'y a plus repensé. Mais, à partir du lundi, les choses se sont gâtées. Ce matin-là, dans la cour, les réflexions allaient bon train. « Madame Duchêne est arrivée pieds nus ! disait Thomas, riant encore au souvenir de ce réussite spectacle inédit. - Ouais, avec monsieur Duthuya, on travaille plus du tout. Il nous apprend à fabriquer des boulettes en papier pour canarder les copains par la fenêtre de la classe !  La cabane-bateau Ce matin-là, Franklin et ses amis cherchent sans relâche dans les caves et les greniers, dans les poubelles et les coffres à jouets de quoi transformer la cabane-forteresse en cabane-bateau. Franklin a déniché une vieille casquette de marin. « Ce sera le chapeau du capitaine! s'écrie-t-il. - Et ça, ce sera notre télescope, ajoute Martin l'ourson en regardant dans une bouteille. Mille tonnerres, un monstre des mers! - Je ne suis pas un monstre des mers, proteste Lili le castor. Je suis la sirène qui garde le trésor englouti. - Au travail, matelots ! dit Franklin. Il faut préparer notre bateau ! » Peinture, bricolage, décoration, les cinq amis s'activent et, à la fin de la journée, ils admirent leur travail. « Ça commence vraiment à ressembler à un bateau, dit Arnaud l'escargot. - Oui, mais il manque encore quelque chose, soupire Lili. - Quelque chose de vraiment marin », ajoute Martin, pensif. Les amis se mettent d'accord pour continuer le lendemain matin. Un autre pays Quelle chance! Nous allons faire un grand voyage: c'est l'hiver, nous quittons la France et nous partons pour la Russie. Nos valises sont lourdes: pulls, gants, écharpes et bonnets les remplissent. Notre avion a décollé de Roissy. Le pilote annonce que nous survolons l'Allemagne. Bientôt la Pologne; nous ferons escale à Varsovie. Puis nous verrons l'immense plaine russe habillée de neige. Moscou enfin ! Six heures que nous avons quitté Paris L'avion se pose en douceur. Dehors, le vent glacé nous saisit. Il faudra acheter une de ces toques de fourrure que portent les gens d'ici. Les trottoirs et les rues sont couverts de neige verglacée. Pourtant les voitures et les bus circulent presque normalement: Dans les grands parcs, les enfants emmitouflés font du ski. La Moskova, le fleuve de Moscou, est gelée: ses eaux ne se réveilleront qu'au printemps. Au loin, on peut voir le Kremlin et ses coupoles. C'est le monument le plus célèbre de la ville... Un arbre est-il fait comme une fleur? Il y a des fleurs qui n'ont qu'une seule corolle, comme les tulipes. D'autres en ont deux, ou trois, ou beaucoup plus. Regarde le muguet: il porte plein de clochettes. Les arbustes comme les rosiers ont plusieurs tiges et beaucoup de fleurs. Un arbre, c'est tout simplement une plante géante qui a beaucoup de corolles. Les pommiers ou les marronniers en ont des centaines. Pour toutes les porter, la tige est devenue très grosse et solide. Cette tige, c'est le tronc de l'arbre, avec ses branches. Pourquoi voit-on des anneaux sur un tronc coupé ? Les arbres sont vivants. Ils vivent souvent très longtemps, parfois plusieurs centaines d'années. Mais ils ne grandissent pas comme toi. Ils poussent au printemps et s'arrêtent presque en hiver. Tous les ans, ils rajoutent de petits rameaux à leurs branches et, en même temps, une couche de bois autour du coeur de leur tronc. Quand on coupe un arbre, on voit tous ces anneaux de bois, un clair et un foncé par an. En les comptant, on peut connaître son âge. La prochaine fois que tu verras un tronc coupé dans la forêt, essaie de deviner quel âge il a ! Griffar ter Griffar 1er décida de se couper les griffes, parce qu'il ne voulait pas être méchant. Et c'est ainsi que tous les samedis, après son bain de lait au romarin, Griffar se faisait couper le bout des griffes par son valet. Une fois les griffes coupées à ras, Griffar ne pouv*t plus accrocher un seul dragonneau. Alors, il ne sortait plus dans les rues, le soir. Il jouait du piano, il mangeait des ragoûts d'herbe et des gâteaux de fleurs, ce qui lui faisait des digestions légères et des rêves en couleur. Deux souris habitaient sous la baignoire de Griffar. Le samedi, après le bain, clic, clac, clic, clac, les bouts de griffes tombaient et les souris les ramassaient. Elles les mettaient dans un sac et elles partaient faire la tournée dans une petite charrette à travers le pays. Elles allaient de maison en maison, en chantant: - Plantez, plantez, le bon bidubadubout de la griffe coupée et faites vos souhaits ! Plantez, plantez ! Les gens prenaient un petit bout de griffe et ils l'enterraient dans un pot. Ils l'arrosaient, et il en sortait une plante à' griffes fleuries qui sentait très bon. Quand on la respirait, tous les ennuis disparaissaient Les dragons-parents étaient contents. Les dragonneaux riaient. On dansait, on chantait dans les rues. Les arbres fruitiers portaient encore plus de fruits. La pluie ne tombait que la nuit. Le vent sentait les fleurs et le dragon-boulanger donnait son pain quand un dragon avait faim. Tout allait bien au pays de Griffarie. Arthur, le baleineau Aujourd'hui, j'ai joué pendant des heures à monter à la surface de l'eau en spirales puis à redescendre dans les profondeurs. J'ai soufflé de l'air par mes deux évents (1) comme un petit fou ! Je crois bien que j'ai dû ainsi atteindre une hauteur de cinq mètres ! Papa, lui, souffle à dix mètres ! J'étais tellement content que j'ai accompli un bond formidable hors de l'eau ! Au soleil couchant, mon souffle formait un arc-en-ciel de gouttelettes brillantes. Maman a dit que si je continuais à jouer comme ça, Maman a dit que si je continuais à jouer comme ça, je finirais au zoo, à faire des entrechats (2) ! Je n'en crois rien. Moi, je suis bien trop gros pour tenir dans une prison ! Je pèse cinq tonnes! Et puis il n'y a pas de zoo, ici. [...] Dire que certains humains prennent les baleines pour des poissons! Mais nous sommes des mammifères, tout comme les hommes. Nous avons le sang chaud. Je suis né il y a environ un an. Je suis sorti du ventre de ma maman, la queue la première. Tout de suite, je savais nager, et je pesais déjà neuf cents kilos en venant au monde. Une drôle de voix « Fabien, tu m'entends? » Je tournai la tête et ne vis personne. « Je suis là, derrière toi. » J'étais à la station de métro de la place d'Italie. Avec maman, nous nous étions assis en attendant l'arrivée de la rame. Je lisais ma B.D., racontant les enquêtes du commissaire Legros. Je regardai encore. Derrière moi, il n'y avait que le mur du métro. Il me semblait aussi que je n'entendais pas la voix avec mes oreilles, mais qu'elle m'arrivait par la pensée. Comme si elle résonnait en moi. Machinalement, je répondis de la même façon. « Mais où es-tu ? - Je te l'ai dit, derrière toi. - C'est pas possible. - Si, si. Je suis la boîte de bière vide entre ton siège et le mur. » Oh ! là ! là ! Ça devenait grave. Je n'avais que douze ans et j'entendais parler une boîte abandonnée. J'étais sûrement malade? Pourtant, je continuai. « Tu te fiches de moi. Une boîte de bière, ça ne peut pas parler. » L'autre éclata de rire. « Tu parles bien, toi, sans rien dire et sans que ta maman t'entende. » Certes, j'avais déjà lu quelque chose sur la transmission de pensées. •01111111111L J'avais même vu un jour un spectacle de ce genre. Mais que je parle, moi, avec une boîte de bière, c'était autre chose. Le président de la République a faim Le président de la République se tourne et se retourne dans son lit. Rien à faire; il ne parvient pas à trouver le sommeil il a faim. Et c'est vraiment très désagréable d'avoir envie de manger lorsqu'on est couché. Bon, il a un peu chipoté au dîner en ne prenant qu'une ou deux bouchées de chaque plat. La timbale de fruits de mer n'était pas mauvaise et la pièce de chevreuil n'avait pas été franchement mal préparée. La pièce montée était même très réussie. Mais voilà il n'était pas en appétit. Allez savoir pourquoi... Le président de la République essaie de penser à autre chose: au nouveau discours qu'il devra prononcer demain à la télévision, à son prochain voyage à l'étranger, à l'entretien particulier que lui a demandé le Premier ministre... Mais il ne parvient pas à se concentrer. Une seule pensée occupe son esprit: se mettre quelque chose sous la dent. Et, si possible, rapidement. [...] Il consulte son réveil : deux heures du matin. Ça va être difficile de tenir jusqu'au petit déjeuner... Le président repousse draps et couvertures et sort de son lit. Il chausse ses pantoufles et enfile sa robe de chambre à rayures noires et rouges et s'apprête à décrocher le téléphone pour demander qu'on lui apporte quelques sandwichs, puis se ravise: il ne va tout de même pas réveiller tout le monde pour un simple petit creux! C'est décidé, il va essayer de se débrouiller par lui-même. Onésime et le diable Lorsque Adeline venait en vacances chez ses grands-parents, elle ne manquait jamais d'aller voir mademoiselle Bleuet. C'était une charmante vieille dame aux joues roses, et presque sans rides, malgré ses quatre-vingt-huit ans. Adeline aimait peigner Gambetta, le chat persan blanc de mademoiselle Bleuet. Et surtout, surtout, elle adorait que mademoiselle Bleuet lui raconte des histoires... Cela commençait toujours ainsi: Adeline s'installait dans le grand fauteuil à oreilles, Gambetta sur ses genoux. Mademoiselle Bleuet s'asseyait sur le canapé avec sa tasse de thé, toussotait légèrement et demandait: « T'ai-je déjà raconté l'histoire de... ? » Mais l'histoire qui suivait était toujours nouvelle. Aussi, lorsque ce jour-là, mademoiselle Bleuet chuchota: « T'ai-je déjà raconté la terrible histoire d'Onésime Fronche? », Adeline fit lentement « non, non » de la tête. Mademoiselle Bleuet continua « Cela se passait il y a très longtemps, je n'étais pas encore née. C'est ma mère qui me l'a racontée. Onésime Fronche était un savant qui n'était pas de la régiol Personne ne savait d'où il venait, et tout le monde l'appelait " le Professeur ". Au début du printemps, il s'était installé en haut de la colline, dans une vieille maison aujourd'hui en ruine... Il ne s'intéressait qu'aux papillons. On le voyait courir dans tous les sens le long de la falaise, armé d'un grand filet, une grosse boîte accrochée sur son dos. » L'école des géants Et brusquement, un énorme coup de vent balaie la rue. Mademoiselle Isabelle est emportée comme une feuille. Elle virevolte, elle tourbillonne au-dessus des toits. Elle ferme les yeux, elle a le vertige. Elle s'accroche à son parapluie. Elle se dit: « Ouh là là, c'est terrible! Je vais rater l'autobus Je vais être en retard à l'école le matin de la rentrée ! » Et puis, d'un seul coup, le vent s'apaise. Mademoiselle Isabelle redescend tout doucement. Alors, elle ouvre les yeux. Et puis elle ouvre aussi la bouche, tellement elle est étonnée. Mademoiselle Isabelle est devant une porte, une porte qui ressemble à celle de l'école des Mimosas, mais en beaucoup, beaucoup plus grand ! Devant la porte, il y a deux marches, et mademoiselle Isabelle est obligée de lever très haut les pieds pour les monter. Elle pense: « Ouh là là, c'est terrible! C'est sûrement l'école des géants ! » À ce moment, la porte s'ouvre. Une immense grosse dame regarde mademoiselle Isabelle d'un air sévère et elle dit: - Allons, allons, entre vite ! Ce n'est pas bien d'être en retard le jour de la rentrée ! L'énorme grosse dame attrape mademoiselle Isabelle par la main et la conduit à travers un long, long couloir, sous un plafond très, très haut, jusqu'à une très haute porte vitrée. Depuis hier, Clément a la varicelle, il ne peut pas partir en vacances. Il pleure et, en plus, ses boutons le grattent. Mais le facteur arrive avec un colis de l'oncle Martin. Pour toi Clément, dit Maman. Clément ouvre le paquet. Ses mains tremblent. - Oh! L’oncle Martin habite à côté d'une plage et il a envoyé un coquillage rose rayé de jaune. io « Je le mettrai sur mon étagère », pense Clément un peu déçu* car il aurait préféré un livre ou des bonbons. Maman rit en voyant le nez qu'il fait. - Écoute plutôt à l'intérieur au lieu de bouder, dit-elle. Puis elle appuie le coquillage sur l'oreille 15 de Clément - Tu entends la mer ? - La leçon vous a-t-elle suffi ? L'homme se tenait à la porte des ruines. - Vous ne pouvez rien contre les gardes de la tombe du prince Sylvestre, a-t-il dit en désignant les douze arbres autour de nous. - Vous êtes le professeur Tiamen ? a balbutié Rémi. - Je suis aussi celui qui veille au repos éternel du Prince de toutes les forêts. Filez vite avant que ses soldats ne changent d'avis. Et, pas un mot, à personne ! Ces géants seraient capables de charger n'importe quel petit arbrisseau de votre jardin de vous couper la langue! Nous sommes rentrés si vite que je n'ai pas eu le temps d'avoir peur dans le tunnel.