&&000 FRANCE –3RD GRADE –1990S FR-3RD-90S.TXT SAMPLES FROM THREE PUBLISHERS: SEDRAP; HACHETTE (2) N=12 PAGES SAVED AS UTF-8 FORMAT &&111 Le chameau. Le terme clé « chameau » est trotnpetir car il a deux sens. Il désigne non seulement l'animal à deux bosses que tu connais bien., mais aussi tout titi groupe de rtzrnirrants dont font aussi partie les lainas, les alpagas. et les dromadaires. Le « dromadaire » est donc en fait utr chameau d'Arabie à une bosse. taudis que le « chameau » tout court est un chameau d'Asie à deux bosses. Cest dans ce sens que le mot est le plus souvent utilisé. Le chameau est un peu plus petit et plus lourd que le dromadaire. Son poil foncé., allongé par endroits. est aussi plus épais pour lui permettre d'affronter le froid et la neige. Nais tous deux =t'en sont pas moins des parents proches au point de pouvoir être croisés. Les petits qui naissent alors n'ont pas trois bosses niais une seule. particulièrement allongée. Le chameau a une fourrure laineuse aux poils soyeux. On tisse le poil des chameaux en étoffes chaudes et imperméables dont les nornad.es font des tentes. clés couvertures et des vêtements. Le lion, on le sait, de viande est friand. Rien n'est pour lui plus alléchant. Demandez donc au roi des animaux, Quel est pour lui le plus tendre morceau. Ce n'est pas le gigot d'agneau, La bavette, le bœuf marengo. Ce n'est pas le petit cochon, Ni le ragoût de mouton. Mais peut-être voudra-t-il d'une grosse poule bien dodue? Non vraiment, non merci. Que veut-il, le têtu? « Lion, je suis ton ami : es-tu en appétit, Et d'un excellent steak ne serais-tu ravi ? Un pâté en croûte ou un lièvre à la bière, Te feraient-ils enfin sortir de ta tanière ? » Avec un fin sourire il hocha la tête, Et s'approchant de moi tout bas il déclara « Le plus tendre morceau n'est rien de tout cela. Ne te creuse plus la tête : mon déjeuner, c'est TOI ! » leur faire paria orlne chance. l'ne motte elle urpr ise les attendait : leur; =vElertreu1 étaient eyactenrent pareils. Ils 1-1111lai('111 (111 éclat d«or•. Dans (fil atunnernent sans Imrite. les frères se contemplaient. se demandant ce (fui leur était arriva. a trouva la rafton5e à leur =tfuestion muette « Le Grand Esprit a accompli notre =v(vu. Il nous a appelas à lui. et imil5 sorrunes devenus des aiches. Et datait vrai. Depuis lors. yuaud vient Vautornne C't que le pelage des buffles tourne au brun. lesenfants (pays indien lèvent les yeux vers le ciel. Ils coruptent les frères perdus dans la Pléiade. cette magnifique constellation. Toutefois. ils arrivent rarement à les c•trlrtpter tous les Sept. Le wigwam du frère aîné perche beaucoup plus haut que les autres. Sort éclat se perd dans l’immensite du ciel. Mais il rie dormit pas longtemps., car le roi le secoua comme un prunier jusqu'à ce qu'il se réveille. Tari(lis que le conteur., encore tout ensommeillé, se frottait les veux, le roi bâilla et (lit : « Avant de t'endormir, il faut que tu finisses de raconter l'histoire que tu as corrtniencee. Mais dépêche-toi.; car je tombe de sommeil ! » Alors le conteur que le roi venait de réveiller répon- dit, d'une voix tout ensommeillée : « Excusez-moi. Majesté., mais la rivière est très large, et la passerelle très étroite. Et le troupeau de moutons est énorme. Alors avez tari peu de patience ! laissons le temps au. marchand de faire passer tous ses moutons sur l'autre rive. Quand il aura fait traverser ses mille moutons, je continuerai gnou histoire ! » Hmm ça me semble logique, dit le roi qui bailla à nouveau, encore plus bruyamment. cette f'ois. Laissous ait marchand le temps de faire passer ses Tout en haut de la maison, dans le grenier, habitait une chouette (chevêche, mes amis, chevêche, à ne pas confondre avec l'épervière, la hulotte ou l'effraie). C'était une drôle de petite chouette en robe de plumes grises qui ouvrait sur le monde de gros yeux ronds, dorés, étonnés, clignotants. Dès que venait la nuit elle partait à la chasse, à la chasse aux souris. Le premier rayon de soleil l'obligeait à rentrer dans son merveilleux palais. Loger dans un grenier, comme c'était amusant ! La chouette n'en finissait pas de découvrir des trésors insoupçonnés*. Il y avait des vieux papiers, des montagnes de chiffons qu'elle remuait du bout de son bec, déroulant des dentelles. Parfois elle avalait un bouton, cela lui donnait le hoquet pour la journée entière. Elle faisait hic, hic, hic!. Il y avait aussi des boîtes vides dans lesquelles elle s'amusait à sauter, des images en désordre, des photos jaunies. Au milieu de tout cela, posé de travers sur un chevalet, un tableau qu'elle ne se lassait pas de contempler tant elle le trouvait admirable. Il représentait un oiseau comme elle n'en avait jamais vu : un oiseau portant couronne et derrière lequel s'arrondissait, tel un superbe arc-en-ciel, un immense éventail bleu et vert. Au bord du cadre était fixée une étiquette sur laquelle on avait écrit avec des lettres compliquées : Le paon. Mais la chouette ne savait pas lire et continuait à se poser des questions à n'en plus finir « Quelle est cette bête magnifique?. C'est un prince sans doute. Un roi peut-être. Quelle majesté! Quelle splendeur! » Puis elle soupirait « Comme j'aimerais lui ressembler ! » Ce mercredi-là, un mercredi de pluie méchante qui battait les Juste à ce moment, la petite =Quitounette s'agita dans son berceau et fit une grimace. Tout ce bruit la fatiguait. La fée =Olympiqua éclata de rire « Dis donc, Néfertiti, tu n'as pas dû la toucher assez fort avec ton éventail. Regarde, elle est aussi vilaine que cette vieille =Carabistouille ! » À ces mots, la fée =Carabistouille s'avança, rouge de fureur « Ah! rugit-elle. On se moque de moi! Eh bien, puisque c'est comme ça, voici mon cadeau : tu rencontreras un dragon qui te croquera! Na! » Et la vieille fée disparut en ricanant. La reine se mit à pleurer, mais une des fées la rassura « N'ayez pas peur! Tout va s'arranger: la fée =Blagataba n'a pas encore fait son cadeau. » Mais =Blagataba s'avança « C'est que. je ne peux rien faire du tout! Hier, j'ai transformé le Grand Magicien en tondeuse à gazon. Pour me punir, il m'a privé de baguette magique pour deux cents ans. » La reine s'év uit et la fête s'acheva tristement. Dans le placard à balais d'une maison, tout près d'un lac, vivait un souriceau nommé Tony. Il adorait les livres. Or, heureusement pour lui, les enfants de la maison les adoraient aussi. Chaque semaine, ils en rapportaient de pleines brassées de la bibliothèque. Les enfants lisaient les livres pendant la journée, et =Tony dévorait les couvertures pendant la nuit. Il jugeait toujours un livre sur sa couverture. Une nuit, =Tony escalada un livre qui avait été laissé ouvert. Il y avait le portrait d'une souris sur la première page. Sa fascination fut telle qu'il lut le livre cinq fois de suite, et qu'il en oublia de déguster la couverture. « Stupéfiant ! se dit-il. Comment est-il possible que je n'aie rien su de tout cela jusqu'à ce jour? » Et depuis, plus jamais, il ne grignotait un livre, sauf si l'histoire parlait de chats. Mais ce qu'il préférait de beaucoup, c'était les histoires de souris célèbres. Il ne se lassait jamais de l'histoire de Norman, ni d'Amos, ni de Bernard et Bianca et d'Anatole, toutes célèbres dans le monde des souris. Tony prit l'habitude de faire de longues promenades autour du lac à écouter le clapotis de l'eau et à faire des rêves de gloire. Cela faisait rire les autres souris. « Je veux faire quelque chose qu'aucune souris au monde n'a encore fait », répliquait =Tony. Mais il ne voyait pas ce que ça pourrait bien être. Abel (il a les jambes trop faibles pour marcher et s'appuie sur des béquilles) et Rémi (son ami) explorent le chalet du Docteur Magicus. Rémi casse une boule de cristal et se sauve. Il a peur d'Abel. Pourtant, le lendemain, j'étais de nouveau derrière la haie. =Abel m'aperçut de son banc et il me rejoignit. • Les "autres"* sont là », murmura-t-il. On aurait dit qu'il parlait d'ennemis. « Il faut explorer le chalet, ajouta-t-il de sa voix de commandement. - Pourquoi faire? - Mais tu es vraiment idiot! Tous les secrets du Docteur =Magicus sont à nous. » Je frissonnai. Abel me faisait peur. • A deux heures, les "autres" vont se baigner. Tu viendras et nous fouillerons le chalet. » Il ne me demanda pas si j'étais d'accord. D'ailleurs, il avait raison je l'aurais suivi jusqu'au bout du monde. À deux heures et quart, nous étions, lui et moi, enfermés dans le chalet. Abel s'était muni d'une lampe torche. Tout de suite, il éclaira une lourde armoire. Elle était close et n'avait pas de clé. J'essayai de forcer la porte, mais ne réussis qu'à me casser un ongle. Nous savions que cette armoire était pleine de secrets magiques. Nous le savions, nous en étions sûrs. Elle sonnait le plein sous nos coups. Des choses s'agitaient et trinquaient derrière les portes, sur des étagères. Abel était fou de colère. Il renversait les bêches et les pelles à coups de béquille. C'est ainsi qu'il la trouva • Là! » Une clé. La clé! Je me jetai sur elle et l'enfonçai dans l'armoire. À nous les secrets du Docteur Magicus! ' ante Alice, l'aînée, est douce, très douce. Trop douce, comme dit tante =Béatrice, pour diriger une maison. Tante =Béatrice, elle, n'est pas douce du tout. Longue comme une branche de céleri, elle gesticule tout le temps. Elle a des allures d'agent de la circulation. Elle a aussi deux yeux gris pointus qui épient. Des yeux qui remarquent la moindre poussière, la moindre traînerie. Elle s'occupe du garde-manger et elle crie toujours au gaspillage. Tante =Béatrice surveille toutes les allées et venues. C'est une sorte de gardienne des portes, des escaliers, C'est une sorte de gardienne des portes, des escaliers, des corridors. C'est pour ça qu'en secret, je l'ai surnommée « le Céleri surveillant ». Dès notre arrivée sur le boulevard c'est donc tante =Béatrice qui a pris en main la maison en général et mon éducation en particulier. Sous le regard attentif du Céleri surveillant, moi, bébé =Rosalie, je n'ai pas creusé des tunnels dans mes patates très longtemps. C'est à peine si j'ai craché quelques bouchées de petits pois sur le plancher ciré. J'ai dû, par contre, avaler une u quantité invraisemblable de purée de carottes, des montagnes quantité invraisemblable de purée de carottes, des montagnes d'épinards, des cargaisons de vitamine C et des bidons d'huile de foie de morue. Pour ma santé, tante =Béatrice calculait tout : les protéines, les calories, les hydrates machins. Elles mesurait avec autant de soin mes heures de veille et mes heures de sommeil. Malgré mes neuf ans et demi, je suis toujours et encore esclave de son sapristi de mocheté de régime équilibré. Chaque soir, à neuf heures, dès que j'ai bu mes trois gorgées d'eau réglementaires, tante =Béatrice monte avec moi dans ma chambre. T'as bien brossé tes dents, mon coeur? qu'elle me demande en tirant mon édredon. Elle tapote mon oreiller, bouscule mon Mon pays Mon pays ce n'est pas un pays c'est l'hiver De mon grand pays solitaire Mon jardin ce n'estpas un jardin Je crie avant que de me taire c'est la plaine À tous les hommes de la Terre Mon chemin ce n'est pas un chemin Ma maison c'est votre maison c'est la neige Entre mes quatre murs de glace Mon pays ce n'est pas un pays c'est l'hiver Je mets mon temps et mon espace À préparer le feu la place Dans la blanche cérémonie Pour les humains de l'horizon Où la neige au vent se marie Et les humains sont de ma race Dans ce pays de poudrerie Mon père a j it bâtir maison Mon pays ce n'est pas un pays c'est l'hiver Et je m'en vais être fidèle Mon jardin ce n'est pas un jardin À sa manière â son modèle c'est la plaine La chambre d'amis sera telle Mon chemin ce n'estpas un chemin Qu'on viendra des autres saisons c'est la neige Pour se bâtir a côté d'elle Mon pays ce n'est pas u n pays c'est l'hive Mon pays ce n'est pas un pays c'est l’hiver Mon pays ce n'est pas un pays c'est l'envers Mon refrain ce n'estpas un refrain D'un pays qui n'était ni pays ni patrie c'est rafale Ma chanson ce n'estpas ma chanson Ma maison ce n'est pas ma maison c'est ma vie c'est froidure C'est pour toi que je veux posséder Mon pays ce n'est pas un pays c'est l'hiver mes hivers. =Gilles =Vigneault Au =Vietnam, de nombreuses personnes tra- vaillent. Mais au =Vietnam, comme partout, il y a aussi des gens qui ne font rien. Mais alors, rien du tout. Et même moins que rien, ce qui, vous le voyez, n'est vraiment pas grand-chose. C'est ainsi que sous un grand figuier aux larges feuilles sombres et aux fruits bien gonflés regorgeant de soleil, un homme était allongé, la bouche grande ouverte. Il attendait, sans bouger, depuis des heures. De loin, un autre homme le regar- dait, un peu étonné. N'y tenant plus, ce curieux s'approcha. - Que faites-vous sous ce figuier, la bouche toujours ouverte? Vous allez avaler des mouches. - Non. J'attends qu'une figue tombe. Je n'ai pas le courage de tendre la main vers l'arbre et de cueillir les fruits. « Ca alors, se dit le curieux. Moi je suis paresseux mais cet homme est encore bien plus paresseux que moi. » Enchanté de faire la connaissance d'un pareil personnage, il décida de s'allonger à côté de lui. Et ils attendirent ensemble, bouche tendue vers le ciel. Une figue enfin se décida à tomber. à terre entre les deux hommes. - Est-elle plus près de vous ou de moi? demanda le premier. - De vous, répondit le second, loyal. - Donc, elle est à moi, répliqua le premier. Seriez-vous assez aimable pour la mettre dans ma bouche? La terre est basse. Le nouveau venu était bien de cet avis. Aussi, il ramassa la figue entre ses orteils et la glissa doucement dans LE griot peut être un personnage officiel, occupant un poste éminent à la cour d'un chef ou d'un roi, ou un conteur établi à son compte dans une ville ou un village. Le griot officie en diverses occasions (fêtes de famille, campagnes électorales. ). Il est payé en cadeaux et devient parfois un homme fortuné. Craint et respecté à la fois, le griot exalte la gloire des puissants ou manie l'arme redoutable de la raillerie. Dans certaines régions, il est un marginal tenu à l'écart de la société mais libre de parler comme il veut. Chez les Bantous des grands lacs, en revanche, le griot est un prestigieux "ministre de la parole". Dans la tradition africaine, la parole, cadeau des dieux, est sacrée et possède une force magique. Chants rituels et incantations rythmées visent à ranimer les forces et les esprits qui peuplent la nature. La tradition orale africaine est d'une richesse qui n'a rien à envier à nos bibliothèques. Ainsi les conteurs qui animent les veillées villageoises se sont-ils transmis de mémoire des milliers de contes, de proverbes, de légendes et d'énigmes qu'on se raconte au fil des siècles. de son ven e. Iles montent, comme des soupirs, de la vase. Immobiles, elles semblent, les gros yeux à fleur d'eau, les tumeurs de la mare plate. Assises en tailleur, stupéfiées, elles bâillent au soleil couchant. Puis, comme les camelots assourdissants des rues, elles crient les dernières nouvelles du jour. Il y aura réception chez elles ce soir; les entendez-vous rincer leurs verres? Parfois, elles happent un insecte. Et d'autres ne s'occupent que d'amour. Et toutes, elles tentent le pêcheur à la ligne. La sauterelle Serait-ce le gendarme des insectes? Tout le jour, elle saute et s'acharne aux trousses d'invisibles braconniers qu'elle n'attrape jamais. Les plus hautes herbes ne l'arrêtent pas. Rien ne lui fait peur, car elle a des bottes de sept lieues, un cou de taureau, le front génial, le ventre d'une carène, des ailes en Celluloïd, des cornes diaboliques et un grand sabre au derrière. Comme on ne peut voir les vertus d'un gendarme sans les vices, il faut bien le dire, la sau- terelle chique. Si je mens, poursuis-la de tes doigts, joue avec elle à quatre coins, et quand tu l'auras saisie, entre deux bond, sur une feuille de luzerne, observe sa bouche : par ses terribles mandibules, elle sécrète une mousse noire comme du jus de tabac. Mais déjà tu ne la tiens plus. Sa rage de sauter la reprend. Le monstre vert s'échappe d'un brusque effort et, fragile, démontable, te laisse une petite cuisse dans la main. La guêpe Elle finira pourtant par s'abîmer la taille!