&&000 FRANCE 2ND GRADE 1980S FR-2ND-80S.TXT SAMPLES TAKEN FROM: DELGRAVE; HACHETTE N=12 PAGES FILE SAVED IN UTF-8 FORMAT Re-edited 24 may 2005 for […; #s; xxx-; and proper names et al] &&111 Les malheurs d'un enfant Un enfant revenait d'un verger, une belle pomme à la main. Passant près de la rivière, voilà qu'il laisse tomber sa pomme dans l'eau. Il en a du chagrin et se met à pleurer. L'eau l'entend et, pour le consoler, elle lui dit « Ô bel enfant, ne pleure pas. A la place de la pomme, prends ce beau poisson. » L'enfant sourit et prend le poisson. Un épervier tombe du ciel comme un éclair ; il arrache le poisson des mains de l'enfant puis remonte, se perche sur un arbre et se met à manger. L'enfant s'assoit au pied de l'arbre et recommence à pleurer. L'épervier, lui non plus, n'aime pas entendre pleurer les enfants. Il demande « - Pourquoi pleures-tu ? - Rends-moi mon poisson ! répond l'enfant. - Trop tard, dit l'épervier. Mais, à la place du poisson, je te donne une des plus belles plumes de mon aile. Tiens ! prends. » L'enfant sourit, regarde la plume, la trouve jolie, la passe sur ses joues, la trouve douce. Il la met dans ses cheveux et continue son chemin. Un grand vent se lève et emporte la plume. L'enfant est de nouveau triste. Après une semaine de travail Monsieur =Blondard, un ami de mes parents, conduit des bulldozers. Aujourd'hui, samedi, il rentre chez lui, après une journée de travail bien remplie. « Je suis très fatigué, dit-il à Madame =Blondard. Ce métier est pénible : le vent, le froid te glacent les os, les trépidations de l'engin te secouent, le bruit t'assourdit. » Madame =Blondard ne répond pas. Alors son époux lui demande « Tu parais également fatiguée ! Tu avais du travail aujourd'hui ? - Oui, j'avais du travail ! » Elle se tait. Elle ne veut pas énumérer toutes ses activités de la journée: le ménage, les courses, la cuisine, le matin, puis, l'après-midi, la couture, le repassage. Elle se contente de répéter « Oui, j'avais du travail - Je crois, dit Monsieur =Blondard, que quelques distractions, en cette fin de semaine, seront les bienvenues. » petit écureuil dans la forêt Un écureuil nommé =Touf a passé la nuit sur un mélèze.) matin, de branche en branche et de feuille en feuille, le =roilà qui repart =Touf court très vite sur les branches d'un pin. =Delphine et =Frédéric qui jouent avec les poussins de =PouleNoire, ne l'ont jamais vu. =Touf bondit plus vite que le vent, tandis qu'un renard se glisse sans bruit sous les buissons antre les fleurs. De feuille en feuille il saute et vole. Il attrape une noisette par-ci, cueille une framboise ou une myrtille parlà. Quel bon repas ! Voilà un chêne. J'y dormirai cette nuit. Bonne nuit rougegorge ! » Touf s'endort tout de suite, entre les branches du bel arbre. Mais le rossignol chante toute la nuit. D'abord =Touf a trouvé cela très joli. Et puis, il n'a pas pu dormir. Les crapauds ont chanté aussi. Au petit jour les pies ont bavardé et le picnoir a tapé, tapé contre un tronc d'arbre. « Tu peux me poursuivre, =Belette, je cours plus vite que toi ! » De feuille en feuille, de branche en branche. =Touf traverse un étang, franchit trois collines et bondit à travers tant d'arbres qu'il est impossible de les compter. « Au revoir, le hêtre et le bouleau, le chêne, les mélèzes, les grands sapins. Quelle joie de retrouver mon vieux châtaignier, ma cave et mon grenier J'y serai bien au chaud : l'hiver peut venir ! » Un bulldozer dans la prairie (Ce matin-là, aux premières heures du jour, un énorme bulldozer est arrivé dans la verte prairie. Allant et venant dans tous les sens, il n'a pas cessé un instant d'arracher des plaques d'herbe tendre. Le soir, le travail terminé, le conducteur s'en va, le blouson jeté sur l'épaule.) Bulldozer reste là, comme un gros chat endormi, la tête sur l'herbe. C'est d'ailleurs bien ce qu'il a l'intention de faire dormir. Mais dans le silence du soir, un bruit insolite, là tout près de lui, le tire de sa somnolence. Quelqu'un pleure. Il ouvre un phare, puis deux et voit une petite pâquerette qui sanglote très fort. - Qu'as-tu, Petite =Pâquerette ? lui demande-t-il, tu as froid ? - Oh! non, Monsieur le = Bulldozer, non. Je suis triste, voilà tout, très triste. - Pourquoi ? - Parce que vous allez faire mourir Jolie =Prairie et que nous, les petites fleurs, nous ne savons pas où aller. Il n'y a plus que du béton et des routes tout autour de nous. Où pousser ? Nos camarades les fourmis sont aussi très inquiètes. Elles disent qu'il est injuste de détruire les petites fourmilières des fourmis pour construire de grandes fourmilières pour les hommes. Bulldozer réfléchit à tout cela avant de s'endormir. =veronique a fait ses premiers pas. =Veronique est ma petite sueur. Elle a fait hier trois pas. Vous us rendez compte ? Trois pas ! Maman était heureuse et elle ;st empressée de téléphoner à mes grands-parents pour leur poncer la bonne nouvelle. faut vous dire que =Véronique a maintenant quatorze mois, i'elle est blonde, que ses yeux sont bleus et qu'elle gazouille ute la journée ! n'oublierai jamais le jour où elle est née. C'était l'an dernier, mois de juin. Lorsque nous sommes arrivés à la maternité, ec papa, la sage-femme m'a dit: «Viens voir ta petite sueur; e pèse =3700 kg. » Après lui avoir fait sa toilette, une jeune mme la déposa dans son berceau. Au début, maman l'allaiit plusieurs fois par jour. Aujourd'hui, =Véronique a =10 dents et e commence à manger comme une personne adulte. =Hulul le hibou Les bosses avaient disparu. Tout ce qu'il put voir au bout de son lit, ce fut ses deux pieds. « Mais j'ai froid maintenant, dit =Hulul. Je vais remettre sur moi les couvertures. » :a Dès qu'il l'eut fait, il revit les deux mêmes bosses. « Les revoilà ! » s'écria-t-il. « Bosses ! bosses ! allez-vous-en! Je ne vais pas fermer l'oeil de la nuit. » Il bondit et rebondit à la tête du lit. « Mais, qui êtes-vous? cria-t-il. Qu'est-ce que vous êtes ? » Soudain, dans un fort craquement, le lit s'écroula avec fracas. =Hulul descendit l'escalier et alla s'asseoir dans son fauteuil près du feu. « Je vais laisser ces deux étranges bosses s'installer sur mon lit par leurs propres moyens, décida-t-il. Qu'elles grossissent autant qu'elles le voudront. Je vais dormir ici où je suis bien tranquille ! » Et c'est ce qu'il fit. Le mariage de =Fourmiguette et de =Souriceau Petit =Souriceau est mort. Alors, je pleure. Hi hi! hi! - Eh bien, moi, je vais beugler. Meute! meute! meute ! » Le cheval accourt aux cris. « Qu'as-tu, taureau? Petit =Souriceau est mort. =Fourrniguette pleure. Alors moi, je beugle! =Meuh =meuh ! =meute ! Eh bien, moi, je vais hennir. L'âne accourt, attiré par les cris. « Qu'as-tu, cheval? - Petit =Souriceau est mort. =Fourmiguette pleure, le boeuf beugle; alors moi je hennis : =Hiiihihi ! =hiiihihi ! - Eh bien, moi, j e vais braire. =Hi =han ! =hi =han ! » Le chat accourt « Qu'as-tu, âne? - Petit =Souriceau est mort, =Fourmiguette pleure, le taureau beugle, le cheval hennit. Alors moi, je brais. =Hi =han ! =hi =han ! - Eh bien, moi, je vais miauler. =Miaoû ! =miaoû ! » Le coq accourt « Qu'as-tu, chat - Petit =Souriceau est mort. Fourmiguette pleure, le taureau beugle, le cheval hennit, l'âne brait. Alors, moi je miaule. =Miaoû ! =iniaoû ! - Eh bien, moi, je vais « cocoricoter ». Cocorieô ! cocoricô ! » Mais pendant ce temps-là, doucement, doucement, =Souriceau avait séché. Voilà qu'il remue une patte, puis une autre. Voilà qu'un côté de ses moustaches se Le petit nigaud Le lendemain matin, le petit vieillard appela le plus âgé des trois frères et lui fit signe de le suivre. Il le mena devant une table de pierre. Sur celle-ci, on avait écrit les trois choses qu'il fallait faire pour réveiller tout ce qui, dans ce curieux château, dormait depuis si longtemps. Il fallait d'abord chercher dans la mousse, au milieu des bois, les mille perles de la princesse qu'on y avait semées. L'aîné chercha tout le jour, mais presque en vain. Quand arriva le soir, il n'avait pas trouvé plus de cent perles. Il fut changé en pierre comme il était écrit sur la table. Le second frère chercha les perles à son tour, mais il n'eut pas plus de chance que son aîné. Quand le soir arriva, il lui manquait encore beaucoup de perles. Alors il fut aussi changé en pierre comme il était écrit sur la tablé. Puis ce fut au tour du Petit =Nigaud. Il chercha dans la mousse. Mais comme c'était bien long, il s'assit dans l'herbe et se mit à pleurer. « J'ai peur », disait-il. Alors vint le roi des fourmis avec toute son armée, à qui Petit =Nigaud avait sauvé la vie. En une minute, les perles étaient en un seul tas, et le soleil n'était pas encore couché. « Ouf! » fit notre Petit =Nigaud. Ce n'était point encore fini. Après avoir retrouvé les perles, il fallait repêcher la clef de la chambre de la princesse. Cette clef était au fond d'un lac très grand et très profond, qui entourait le château. Le château s'éveille Quand notre Petit =Nigaud approcha de l'eau, il vit venir à sa rencontre les canards qu'il avait sauvés de ses frères. Les canards firent quelques « coin coin ! » comme pour bien lui montrer qu'ils le reconnaissaient, et plongèrent au fond de l'eau. Un instant après, ils remontaient, et l'un d'eux tenait dans le bec cette clef perdue depuis si longtemps. Le soleil n'était pas encore couché. Un loup vraiment très bête Une jument mal f èrrée Il y avait une fois un loup très maigre qui s'en allait par les champs. Quand il eut fait un bout de chemin, il arriva à un pré au milieu duquel coulait une bonne source. Dans ce pré, une jument broutait l'herbe haute. « Bonjour, jument. - Bonjour, loup ! - Et que fais-tu ici? - Eh bien, je me repose. Je mange quand je veux, je bois quand j e veux et j e me repose bien. - Moi, reprit le loup, j e veux te manger - Tu veux me manger ! Mais pourquoi? Parce que je suis maigre et que j'ai faim. - Eh ! Bien sûr qu'il ne faut pas me manger ! dit la jument. Ou alors, écoute : ce matin, le forgeron m'a ferrée, avec de longs clous qui me font mal. Il faut d'abord que tu enlèves le fer. - C'est cela, (lit le loup. Donne-moi ton pied. C'est bien celui-ci qui te fait mal ? » Et le loup montre le pied droit à l'avant de la jument. « Non. - C'est celui-là, alors? » Le loup cette fois montre le pied gauche, toujours à l'avant. « Non, ce n'est pas celui-là. » Le loup passe derrière la jument et demande « C'est celui-là? » Pan ! A ce moment-là, la jument lance an loup un tel coup de pied qu'elle lui casse toutes les dents. Et voilà le loup qui s'enfuit sans attendre une seconde ruade. Le passeur Il y avait une fois, sur une rivière, un passeur. Avec sa barque, il faisait passer d'un bord à l'autre bord ceux qui se présentaient. Un jour, il eut à faire passer un loup, une chèvre et un chou. Comme la barque était petite, il ne pouvait en prendre qu'un à la fois. Le voilà bien embarrassé. « Si je passe le loup, se (lit-il, pendant ce temps, sur le bord, la chèvre mangera le chou. Si je passe le chou. le loup mangera la chèvre. Ha, comment faire ? » Ma foi. il fit comme font les hommes sages : il courut demander conseil à sa femme. « Écoute, lui dit elle : tu ne peux pas laisser un seul moment ensemble le loup avec la chèvre, et non plus la chèvre avec le chou. Donc, tu laisses ensemble le loup et le chou. Passe la chèvre d'abord. - nui, femme, mais ensuite il me faut bien amener sur l'autre bord ou le chou ou le loup. Alors, la chèvre va manger le chou, ou bien elle sera mangée par le loup. Te voilà embarrassé pour rien, lui répond sa femme Après avoir passé la chèvre, tu passes le chou, puis tu ramènes la chèvre. Puis tu passes le loup et tu le laisses à nouveau avec le chou. Puis, pour finir, tu retournes chercher la chèvre. » Ainsi fit le passeur et ni le chou ni la chèvre ne furent mangés. La couleuvre et le berger A cinq heures, le matin, le fermier et le berger se rencontrent à l'écurie. L'âne souffle au boeuf : « Vas-y, tombe », et quand le fermier s'approche, le boeuf se laisse tomber sur la paille. Le fermier est bien ennuyé, car il faut tirer la charrue. Il dit : «=Berger, peux-tu te passer de l'âne pendant quelques jours ? Le boeuf est malade, l'âne le remplacera. » Le boeuf s'est reposé et l'âne a labouré bien malgré lui. Il est décidé à ne pas continuer. Il réfléchit et dès son retour, il murmure au boeuf « Le maître a dit que si tu te couchais encore demain, il te vendrait au boucher. - J'aime mieux travailler », beugle le gros nigaud. Ainsi le boeuf a repris son dur travail et l'âne ses petits paquets. =Guillaumet a beaucoup ri de sa malice. =IV Un trésor ! Une fois, pendant que le berger mange son pain et son fromage près du troupeau, il entend les bavardages de la pie et (lu corbeau. Pour toi, pour moi, c'est : « Chack chack chack chack » et « Croa croa croa croa ». Mais pour =Guillaumet, c'est : « Si le berger savait ce qu'il y a dans la terre sous le pommier, il irait le chercher. - Qu'est-ce que c'est? - Un trésor. » Aussitôt, =Guillaumet prend sa bêche et creuse. Il dégage une malle et l'ouvre : elle est pleine de pièces d'or. Il court à sa maison « Ma femme, ma femme, viens voir ce que j'ai trouvé. - Mais c'est la fortune ! Je vais pouvoir acheter des meubles, de la belle vaisselle, (le beaux habits, des bonbons pour les petits; quel bonheur ! Quel bonheur ! » Et elle saute, et elle danse, et elle rit, et elle applaudit. Soudain elle s'arrête et demande Les quatre frères adroits Il Les frères =-ères à l'épreuve Un an après les quatre garçons étaient de retour ace village. Le père fut content (le les revoir. Mais il leur dit « Un an d'apprentissage. est bien peu. De mon temps. c'était plus long et plus sérieux. Enfin, j'espère qu'on vous a appris quelque chose et chie vous avez un métier. - Moi, père, dit l'aîné. Je suis astronomie. - C'est un métier où l'on meurt de faim - Moi, je suis chasseur. et même grand chasseur. (lit le second. - =G est un métier de paresseux . - Moi, dit le troisième, je suis un rusé voleur. - Comment ! A-t-on idée d'apprendre un tel métier? - Et moi, (lit le quatrième, je suis tailleur. - Enfin, cela vaut mieux que rien. » Le pére n'était pas très content. Le lendemain. il l'ait venir ses fils et leur dit « Je veux vous mettre à l'épreuve. » Il se tourne alors vers l'aîné « Tu es astronome. dis-tu. Mais je n'ai rien à l'aire des étoiles. Dis-moi plutôt ce que" tu aperçois. à la cime de cet arbre, tout là-bas? » L'aîné avait sa lunette. Il répondit aussitôt « Il y a un oiseau qui couve. - Fort bien .' dit le père. Rusé voleur. es-tu capable d'aller jusqu'au nid et de rapporter les ou., sans chie la mère s'en aperçoive ? » Le troisième fils grimpa aisément à l'arbre. Il s'approcha du nid sans bruit, le perça par-dessous et redescendit avec les cnufs. La mère n'avait pas bougé. A leur tour, les deux autres frères voulurent montrer leur adresse. Le tailleur grimpa dans l'arbre et. pour que l'oiseau ne aperçoive de rien, il répara si bien le nid qu'on ne pouvait voir qu'il avait été percé.