&&000 FRANCE –2ND GRADE – 1940S FR-2ND-40S.TXT SAMPLES FROM: GIGORD; GEDALDGE 16 SAMPLE PAGES, SAVED in UTL-8 FORMAT edited to lex 6 standards saved in UTH-8 format &&111 quelque temps après, vint heurter à la porte : toc, toc. - Qui est là? Le petit =Chaperon rouge, qui entendit la grosse voix du loup, eut peur d'abord; mais, croyant que sa mère-grand était enrhumée, répondit. - C'est votre fille, le petit Chaperon rouge, qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre, que ma mère vous envoie. Le =Loup lui cria en adoucissant un peu sa voix - Tire la chevillette, la bobinette cherra. Le petit =Chaperon rouge tira la bobinette, et la porte s'ouvrit. Le =Loup, la voyant entrer, lui dit, en se cachant dans le lit, sous la couverture : - Mets la galette et le petit pot de beurre sur la huche', et viens te coucher avec moi. Le petit =Chaperon rouge se déshabille et va se mettre dans le lit, où elle fut bien étonnée de voir comment sa mère-grand était faite en son déshabillé. Elle lui (lit - Ma mère-grand, que vous avez de grands bras! - C'est pour mieux t'embrasser, ma fille! Ma mère-grand, que vous avez de grandes jambes ("est pour mieux courir, mon enfant! Ma mère-grand, que vous avez de grandes oreilles! C'est pour mieux écouter, mon enfant ! - Ma mère-grand, que vous avez de grands yeux! C'est pour mieux te voir, mon enfant! Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents! C'est pour mieux te manger Et, en disant ces mots, le méchant loup se jeta sur le petit =Chaperon rouge, et le mangea. Le petit =Chaperon rouge partit aussitôt pour aller chez sa mère-grand, qui demeurait dans un autre village. En passant dans un bois, elle rencontra compère le Loup, qui eut bien envie ,de la manger; mais il n'osa, à cause de quelques bûcherons qui étaient dans la forêt. Il lui demanda où elle allait. La pauvre enfant, qui ne savait pas qu'il était dangereux de s'arrêter à écouter un loup lui (lit - Je vais voir ma mère-grand, et lui porter une galette, avec un petit pot de beurre, que ma mère lui envoie. - Demeure-t-elle bien loin P lui dit le loup. - Oh! oui, dit le petit =Chaperon rouge . c'est par delà le moulin que vous voyez tout là-bas, à la première maison du village. - Eh bien ! (lit le =Loup, je veux l'aller voir aussi ; je m'en vais par ce chemin-ci et toi par ce chemin-là; et nous verrons à qui plus tôt y sera. Je vais aller les attendre. mangerai un petit! croque je mangerai un autre Et croque! croque! je mangerai toute la couvée et lâ man par-dessus le marché! =Renard se passa la langue sur les moustaches pas de velours, il se glissa sous les arbres. Il voyait le soleil se lever sur la montagne pensait que maman =Merlette ne tarderait pas. Elle arriva, en eflét, sautillant de branche en et sifflant joyeusement, car elle avait, autour d'elle, beaux petits qui voletaient déjà de toutes leurs ailes. - « Ils sont forts ! Ils sont forts ! » sifflait la =Merlette. Le renard avança son museau et regarda branches. - « Hé! bonjour, Madame =Merlette, comme sifflez bien aujourd'hui! - Je situe bien parce que mon coeur de am gonflé de bonheur! Al i! qu'ils sont beaux, mes petits!f plume noire brillante, le bec jaune comme de l'or, l'œi et des ailes qui vont déjà sur les plus hautes branches! =Renard, les yeux luisants, regarda les six petits pré leur mère. Mais ils étaient trop haut sur les branches! - « Descendez un peu, mes mignons, que av voie de plus près! dit =Renard. La plume noire brillant le bec jaune comme de l'or! Comme vous devez beaux ! Les petits écartèrent leurs ailes mais maman =Merlette - « =Malheur! Ne descendez pas, mes petits! voyez bien qu'avec sa gueule grande ouverte, il veut croquer ! » penser que le danger était proche. Comment aurait-elle pu savoir, la pauvre =Sarah, que =Janot le bohémien, le plus rusé des braconniers', était arrivé dans le pays? Elle "vit un homme se pencher sur la haie et elle s'aplatit un peu plus, mais sans avoir peur. Peu après, elle entendit la voix des enfants qui revenaient du pré, et =Bobby, le fox-terrier, qui aboyait. Elle savait bien qu'il n'était pas permis au chien de lui courir après, mais elle pensa qu'elle serait tout de même plus en sûreté, cachée dans le blé. Elle s'achemina donc à travers le pré, et, après s'être assurée qu'aucun de ses ennemis à quatre pattes n'était là, elle traversa le fossé pour entrer dans la haie. Soudain, elle sentit quelque chose lui toucher le cou, très légèrement d'abord; mais quand, épouvantée, elle fit un saut en avant, cette chose lui serra plus fort le cou, et plus elle luttait pour fuir, plus la chose, cette terrible et mystérieuse chose, lui serrait la gorge. Elle poussa alors un cri aigu de frayeur, fit deux sauts désespérés, puis retomba sur le flanc en se débattant faiblement, à bout de souffle. Là-bas, =Riri et =Mariette, qui étaient en train de se rouler dans l'herbe fraîche, près de l'étang, entendirent le cri et se relevèrent d'un bond. - Qu'y a-t-il ? s'écria =Mariette. Mais =Riri, plus avisé, cria - C'est un lièvre pris au lacet", viens! Et il courut à travers le pré à toute vitesse. - Le voici! dit-il, quand il vit la masse de fourrure brune étendue immobile sur le sol; et, sautant dans le fossé, il prit son canif et coupa la branche où était fixé le lacet. - Oh c'est =Sarah-trois-pattes! s'écria =Mariette, pendant qu'ils dénouaient le lacet et qu'ils posaient sur un banc la Un soir - il y a plus d'une semaine déjà - Min avant de s'endormir, entendit un bruit inaccoutumé, provenait de la boiserie, dans un coin de la chambre. « Qu'est-ce que cela peut bien être? » s'était l'enfant. =Minny est trop sage pour avoir à redouter quemitaine. Ce n'est pas =Miarka, la grosse vieille chatte. est trop paresseuse et trop poltronne pour s'amuser ains toute seule dans le noir. D'ailleurs, elle est enfermée à cuisine et doit, à l'heure qu'il est, ronronner devant le feu qui s'éteint. Alors, qu'est-ce que cela peut être? Une souris? Le lendemain matin, elle examina avec attention le coin d'où les crissements' étaient partis. Elle réussit à découvrir, dans la boiserie, derrière le fauteuil de grand-père, un petit trou rond. Tout autour s'apercevaient quelques débris de papier. =Minny prit la résolution d'interroger sa maman. Mais oui, bien sûr, lui répondit celle-ci. Les souris nichent dans les murs. » Aussitôt, dans la cervelle de l'enfant, les idées trottent, Trottent comme des souris. Tout de même, il vaut mieux que ce soit une souris plutôt qu'une autre bête. C'est d'ailleurs bien joli une souris c'est tout rond, avec une longue queue et des petites oreilles pointant en arrière. Elle est peut-être blanche, comme celles du livre d'images. =Minny la voit très bien, avec une robe sans tache et des petits yeux très brillants au-dessus d'un petit museau rose. =144 J'apporte de mauvaises nouvelles, =FrèreLapin, dit alors =FrèreLoup. - Mauvaise nouvelle est vite dite, répond =FrèreLapin. Depuis qu'ils sont là à parler, =FrèreLapin a fini par arriver à la porte, un foulard rouge autour de la tète. - =FrèreRenard est mort ce matin, dit =FrèreLoup. - Où est ta robe de deuil, =FrèreLoup? dit =FrèreLapin. - Je vais la chercher de ce pas, dit =FrèreLoup. Je suis juste passé pour t'apprendre la nouvelle. J'ai été chez =FrèreRenard tout à l'heure et je l'ai trouvé raide'. Là-dessus =FrèreLoup s'en va =FrèreLapin s'assied et se gratte la tète, et au bout d'un moment il se dit qu'il va aller faire un tour du côté de chez =FrèreRenard, histoire de voir ce qui se passe. Pas plus tôt dit que fait. Il saute sur ses pattes et le voilà parti. Quand =FrèreLapin arrive près de chez =FrèreRenard, tout a l'air abandonné. Alors il s'approche un peu plus. Personne ne bouge. Alors il jette un coup d'oeil à l'intérieur, et là il voit =FrèreRenard couché sur le lit, aussi grand que nature. Alors =FrèreLapin fait comme s'il se parlait à lui-mème Personne n'est là pour veiller =FrèreRenard, même =FrèreBuse n'est pas venu à l'enterrement. Je pense que =FrèreRenard n'est pas mort! =FrèreLoup lui-mène qui l'a abandonné! J'ai beaucoup à faire juste maintenant, mais je vais quand même le veiller. Il a bien l'air mort, mais il ne l'est peut-être pas, ajoute-t-il. Quand les gens vont voir le mort, les morts lèvent toujours leurs pattes de derrière en criant : « ouaou! » dit =FrèreLapin. Mais =FrèreRenard ne bouge pas. Alors =FrèreLapin parle un peu plus fort. C'est tout à fait bizarre, =FrèreRenard il a l'air. =77 verte de son tablier blanc: on était devenu des cocons, des chrysalides. Cet état durait plus ou moins =Ion-temps et nous entrions si bien dans notre rôle d'insecte en métamorphose' qu'une oreille indiscrète eût pu saisir des phrases de ce genre, échangées entre nous sur un ton de conviction complète - Penses-tu que tu t'envoleras bientôt? - Oh! je sens que ce ne sera pas bien long cette fois ; dans mes épaules, déjà! ça se déplie Ça, naturellement, c'étaient les ailes. Enfin on se réveillait; on s'étirait, en prenant des poses et sans plus rien se dire, comme pénétré d'un grand phénomène de la transformation finale. Puis tout à coup, on commençait des courses folles, très légères, en petits souliers minces toujours : à deux mains, on tenait les coins de son tablier de bébé, qu'on agitait tout le temps en manière d'ailes; on courait, on courait, se poursuivant, se fuyant, se croisant en courbes brusques et fantasques'; on allait sentir de près toutes les fleurs, imitant le continuel Je me demandais toujours pourqoil restait là si immobile, et la seule explication fut, pour moi, qu'il aimait à me regarder. Je resais étendu à moitié réveillé, à le contempler et, de mon côté, j'aimais à regarder le vieil âne. Il ressemblait à un vieux portrait de famille, avec sa tête grise encadrée par la porte contre le fond bleu du ciel. Dehors, il faisait de plus en plus clair, et la mer commençait à étinceler 4. Puis un rayon de soleil venait tout droit danser devant mes yeux, et je sautais de mon hamac pour saluer le golfe. Je n'avais rien à faire, mais le pauvre âne devait travailler toute la journée. Enfin, une sympathie telle naquit entre nous, que j'obtins pour lui un congé, et alors nous flânions' ensemble, le coeur léger, comme de vrais vagabonds , là où la route nous menait. Parfois, c'était moi qui marchais devant avec l'âne trottinant sur mes talons ; parfois, c'était lui qui avait une idée fixe, et je le suivais docilement. Tout le temps, j'étudiais avec une grande attention cette personnalité intéressante rencontrée d'une façon si inattendue, et depuis longtemps je ne m'étais pas trouvé en si agréable compagnie. =Lucette joue avec sa poupée. Autrefois elle lui a arraché tous les cheveux sans exception et extirpé les deux yeux. Maintenant elle la berce tendrement dans ses bras, la tête en bas et les pieds contre son coeur. Elle lui murmure de doux conseils et des tendresses. Ses gestes se font câlins et soigneux comme des caresses de petite mère. Mais voilà maman! =Lucette laisse là sa poupée et se précipite. Elle accable sa maman de baisers, saisit ses jupes,crie, rit, saute et danse. Il faut que sa maman la prenne sur ses genoux. C'est une explosion de joie, de gestes aimants et câlins. Tout à coup =Luette s'arrête et demeure immobile. Aveugle et chauve, la poupée gît sur le nez. =Lucette l'a aperçue. Et la voilà qui dégringole des genoux de sa maman et se précipite. Elle relève sa poupée par un pied et lui gazouille mille consolations en embarassant indistinctement son dos. Une journée de voyage. =MServière fit coucher sa petite troupe à Lyon. On en repartit le jeudi matin pour Marseille. L'aube blanchissait le ciel. Les enfants assistent au réveil (le la grande ville. Les angélus tintent. Portes et fenêtres s'ouvrent en claquant. Des niénaaères préparent le petit déjeuner. Et, déjà, des ouvriers alertes s'en vont au travail en lançant des bonjours ! On était sur la route de =Vienne quand le soleil se leva. Il était environ 7 heures. La matinée était magnifique. L'activité grandissait. C'était, partout, le joyeux commencement d'un beau jour. Vers 10 heures, la circulation devient plus intense : les facteurs passent. Sur la route. - C'est le départ. Les entants embrassent de tout leur ceeur M. et =MmDurnont, mire l'!ot, =Gertrude, =Gédéon. Puis chacun prend place. On agite les mains en signe d'adieu. On démarre; on s'engage sur la route; on file. Bientôt, un tournant cadre aux yeux des voyageurs la oraison et le. Et main terrant, vive la route! Oie a plaisir à se sentir glisser silencieusement au fond des vallées, remonter les côtes, filer sur les paliers. A chaque instant on croise des camions, (les cars, des carrioles. C'est, =su- la route nationale, un mouvement, un grondement perpétuels. « Quelle circulation! murmura =Bib. Il rie doit pas y avoir lreaue.onp de routes connue celle-là. « Mais, mon ;rni, répondit Pour retrouver =Jean. - =MServière avait immédiatement signalé la disparition de =Jean à la gendarmerie. Puis il avait décidé d'aller voir lui-même =MileThoilier, à =Marseille. Le voyage, fut. fixé au mardi qui suivrait =Pâques. Tout le monde était triste. =Jap gédissait. il semblait reprocher à =MilePlot de =de pas l'avoir emmené. « Voyons, les enfants, dit =MServière, comment va-t-on faire ce voyage? à pied ? à cheval ? en bateau ? en chemin de fer ? en automobile ? en =aeroplane ? » « Oh! =Papa, à pied! dit =Mina, en riant, on se promène à pied; mais on n'a jamais voyagé à pied ! » « Vraiment, Mademoiselle, vous croyez cela! Dit. en riant à son tour, =MServière. Commencement d'une aventure. « Allez partout où vous voudrez, mes enfants, dit =MmeServière. Mais je vous défends de traverser la passerelle du bassin. Car elle est pourrie. Et vous tomberiez à l'eau. Tous les enfants sont là. C'est dimanche après-midi. Tous ont écouté =MmeServière bien sagement. Et puis hop! les voilà tous partis dans le jardin, dans le parc. Et des rires!! et des cris! et des galops! Le vieux =Jap lui-mime court derrière tout le monde, en tirant la langue. Enfin, =Line et =Mina, fatiguées, s'installent dans leur chambre. Elles jouent à la poupée. « Ma fille a froid, (lit =Mina; il faut que je sorte lui acheter une couverture. - Mais, Madame, (lit =Line. je suis une. « C'est on ne peut mieux, dit-il. La maladie est à peu près finie. La convalescence. =E ne sera pas longue. Voilà un garçon qui, ,dans huit jours, sera en parfaite santé. Je vais faire une dernière ordonnance. Là c'est fait quelques remèdes encore. Puis, adieu la médecine et la pharmacie! » Sur ces mots, le docteur =Lelbon sortit i en riant. Hier encore, étaient inquiètes; aujourd'hui, les voilà toutes contentes. Demain, tout ira. Le départ des charbonniers. Le froid se fait sentir dans la forêt. =Jean frissonne en déjeunant, avec son fidèle =Jap. « Bonjour, petit. Tu n'as pas l'air d'avoir chaud! » dit soudain un vieillard. C'est le père =Grégoire, un vieux pauvre qui passe souvent par la forêt. « Rainasse du bois sec, ajoute le père =Grégoire; nous allons faire un petit feu.» =Jean a vite fait une petite provision de bois sec, bien combustible. Le père =Grégoire arrange un foyer. Il place au fond une poignée de feuilles sèches. Puis, il tire de sa poche sa boîte d'allumettes. Il fait craquer une, deus allutxmettes; mais elles sont humides, aucune ne prend feu: elles ne sont phus inflammables. Sous la pluie. -- L'automne s'avance. Le petit =Jean erre dans la campagne suivi de =Jap. De gros nuages passent au ciel. =Jean les suit des yeux. Il y voit (les animaux bizarres, des personnes aux formes comiques. Parfois, la pluie se met à tomber. Tantôt, c'est une brusque averse, une, ondée; tantôt, c'est une petite pluie paisible. Une ou deux fois, mcme, il lit: de l'orage et il tomba de la grêle. Enfin, un jour, le ciel devient tout gris, et la pluie tombe interminablement. =Jean et =Jap pataugent dans la boue. Le chemin s'emplit de flaques. Les ruisseaux coulent à pleins bords comme des, torrents; ils font, par endroits, des cascades jaunâtres et écumeuses. &&000