&&000 FRANCE --GRADE 2 – 1930 3 texts FR-2ND-30S.TXT EDITED BY DPH 10 June 2005 to LEX 6 standards Saved in UTH-8 format Three sample texts 1st text = GEDALGE 2nd text = GEDALGE textbook 3rd text --BELIN TEXT BELIN had been dropped in earlier analyses because OCR COULD NOT HANDLE its Multicolumn FORMAT but on 12 June 2005— this BELIN sample was added to this file to complete the sample with 3 text samples Also edited to LEX6 standards &&111 Le sarrasin. Au grand soleil d'été, le champ de sarrasin s'étend en nappe . Les petites fleurs ont l'éclat de la neige. Les tiges luisent doucement. Ça et lis, les pommiers fout des taches d'ombre. Dans leur clair feuillage mûrissent les pommes rougeâtres. Tout prés de terre les sombres bleuets fleurissent. Dans l'air embrasé bourdonnent les insects. Bientôt on récoltera le blé . Et cet hiver, avec la farine grise. on fera les galettes. La lessive. - Demain, nous coulerons la lessive. Nous entasserons le linge sale dans un. Nous le recouvrirons d'une grosse toile et d'une couche de cendre. Nous chaufferons de l'eau dans la chaudière. Nous ne la laisserons pas bouillir. Avec un nous verserons la lessive clans le envier. Elle traversera la cendre puis le linge. Elle s'écoulera par en bas et nous la remettrons dans la. La petite ferme. - =Jacques a reçu de. son oncle une jolie petite ferme. Sur table, il place et déplace personnes et animaux. Il conduit moutons au pâturage. Il fait courir chien autour du troupeau. Il promène lentement vieux berger. Il couche vache dans étable. Il attelle cheval à charrette. Il enferme âne dans écurie. Il abreuve beuf i fontaine. Le ver à soie. Le ver à soie prépare lui-mème sa prison. Il se hâte d'employer la matière gluante qui sous sa bouche. Il l'applique sur une petite branche. Il vivement la tète. un fil très fin se Forme. Le ver fixe l'autre bout plus loin. Il éloigne encore la tète. Le fil s'allonge. Le ver s'arrange cle =Bacon à former une coque soyeuse clans laquelle il . La cage. =Marthe vient de nettoyer la cage de son bouvreuil. Le petit oiseau saute d'un perchoir à l'autre. Il essaie de voler. Mais se heurte au grillage de fer. =Marthe veut calmer : « Gentil bouvreuil, pourquoi te débats-tu ainsi ? - Petite =Marthe, je pense au printemps. Je voudrais m'envoler. A quoi cela te servirait-il ? ne manques de rien. - Je chanterais avec les autres oiseaux dans les arbres fleuris. Ici, suis seul et je n'ai pas assez de place pour déployer mes ailes. » La vitre. - La grêle a cassé un carreau à la fenêtre de ma chambre. Le vitrier criait dans la On l'a fait entrer. Il a déposé sa hotte. Il a enlevé les débris de verre. Il a pris la mesure du . Il a taillé une vitre avec son diamant. Il l'a posée à la fenêtre. Il a enfoncé quelques . Il a appliqué du mastic tout autour du carreau. En quelques minutes, il a réparé l'accident. Le papillon. - Un chardon se dresse au bord (lu chemin. Il menace les passant de ses feuille piquante lais ses fleur rose si fine, attirent les papillon.. En voici un beau jaune =CI point noir et a rayure. brune. qui se pose. Un fin duvet blanc couvre son corps. il déroule sa trompe. Il aspire le suc (les fleur. Ses patte s'agitent. Ses rancie aile battent lentement. La fontaine. Autour de la fontaine, les gens vont et viennent. Une femme sa cruche. Un garçonnet un petit bateau. Un voiturier abreuve son cheval. Une fillette sourit à son image qui tremble. La fontaine offre à tous sa fraîcheur. Des quatre côtés à la fois, l'eau jaillit. Un bouillonnement se produit dans le bassin. Les bulles d'air . La corde. =Jeanne, =Berthe, venez vite ! J'ai une belle corde neuve. Ainsi parle =Lucie. Et ses camarade.. accourent. =Jeanne et =Berthe tiennent les deux bout de la corde. Elles la font tourner doucement. =Lucie se place au milieu. Elle saute très légèrement. La corde passe par-dessus sa tète, puis sous ses pied. LEÇONS ILLUSTRÉES DE FRANÇAIS. Le réveil. =Paul dort toute la nuit. Mais s'éveille de bon matin. Le jour se montre à pein Une douce lumière blanche passe entre les rideau Un petit oiseau sur laa fenêtre. =Paul ne res pas au lit. Il se lève gaiement. Il tout seul. Et les veux clai,.s des deux =jv1is chatons blottis l'un contre l'autre. Le feu du poêle re onronrdes histoires terribles et superbes . il pane de noires galeries creusées sous la terre, où des wagonnets roulent sous un plafond bas, où des hommes au torse nu frappent de leur nie su ies parois sonores et meurent parfois. Victimes de l'explosion du gr squy perfide, sans avoir revu le soleil; il parle des charbonniers noirs comme des diables, dont les huttes fument au cœur de la forêt dépouillée. Les chatons ne comprennent pas bien son langage, mais ils se sentent pleins de respect devant le grand poêle mangeur de charbon. Le feu de la haute cheminée de pierre, dans la grande salle, ne s'allume que rarement et par les froids très rigoureux. Les =bûches s'y consument en crépitant, tandis que s'envole une pluie d'étincelles. Les longues flammes, blei.es, rouges et or, dansent et se tordent en sifflant, et vers le ciel monte une fumée blanche et légère. Le feu de la cheminée chante une chanson claire et jov-euse sous son manteau de pierre : il parle des grands arbres aux branches étalées, il parle, de fleurs, d'oiseaux et de tapis de mousse ; il parle du bûcheron à la lourde cognée, des lents chariots que les boeufs ramènent, dans le soir, chargés de grands troncs lisses, et des brave =Gonzague a l'air heureux de se marier! Le polichinelle de =Jeannot s'appelle =Gonzague. Pourquoi? on n'en sait rien ; relais c'est le nom auquel il répond depuis le jour où l'on en fit cadeau à =Jeannot, qui n'était encore qu'un bébé à quatre pattes. C'est très vieux, -comme vous voyez! Quant à =Louisette, la poupée de =Louison, ses joues sont colorées d'un beau vermillon, et elle sourit d'un air parfaitement heureux, elle aussi. =Louison l'a drapée dans une vieille serviette de toilette dont les franges composent une traîne d'un effet pittoresque. Son voile est de papier de soie et sa couronne de perles de toutes les couleurs. - Je crois que les mariées ont toujours des couronnes blanches, dit Jeannot. - Je n'ai plus de perles blanches. D'ailleurs, c'est plus joli et plus gai comme ça. Et la voiture ? Les mariés ont toujours une voiture. Prends la corbeille à ouvrage. - Qui la traînera Ton cheval à bascule. - Un cheval bascule ne peut pas traîner une voiture. - Qu'est-ce que ça fait, puisque nous faisons semblant. était pas hier. Et, ce matin, il se dresse dans une caisse verte. il faut bien qu'il soit sorti de terre pendant la nuit ! Viens avec moi, tu vas voir! Les petits chats poussent la porte et demeurent éblouis : le sapin est couvert de fins cheveux d'argent qui brillent dans le soleil ; au bout de ses branches étalées, ii porte d'innombrables petites bougies, jaunes, blanches, roses, bleues, vertes ; des noix enveloppées de papier d'argent, des boules de verre, des étoiles de carton doré tremblent, pes dues par un fil. Et la mère =Tribouuillet, au milieu «un grand déballage de =paDiers, de ficelles et (e cartons vides, achève de =Poser de menus tampons d’ouate qui mettent Comme de la neige su: e sapin. fait le père =Tribouillet en appuyant èon sabot sur le bord de la bêche. =Nanou et =Nanoche, couchés sur le petit mur de clôture, le regardent faire avec intérêt. Comme cette terre est extraordinaire. Elle était grise sur le dessus depuis de longs mois, d'un gris de cendre, laid et triste. Quand la bêche la retourne, gille apparaît d'un beau brun noirâtre, et l'on voudrait y enfoncer se griffes. On sent qu'elle est heureuse, la terre tassée et enfouie pendant tout l'hiver, de se retrouver à la belle lumière, à la douce chaleur du soleil. Parfois la bêche sonne bing et rencontre une grosse pierre ou. un caillou. Le père =Tribouillet enlève la pierre et la jette au loin. Si =Nanoche courait après ? Mais non, il y a trop de choses intéressantes à voir dans le long sillon que la. Il y a de singulières petites choses grises que =Nanou et =Nanoche n'ont jamais vues et qui grouillent parfois sur les mottes fraîchement retournées, puis qui s'enfoncent brusquement et disparaissent. Nos poules vont se régaler, dit le père =Tri. bouillet. Petits I petits I petits venez voir les beaux vers de terre! Les poules accourent en caquetant, se bousquelant, se chamaillent pour attraper le meilleur morceau, Un beau soleil de printemps, déjà très doux; très clair. est sorti lentement de la brume, ce matin au-dessus des champs où le blé verdit, au-dessus des prés humides de rosée. En même temps que le soleil, un petit point noir s'est élevé dans l'azur, un point noir à peine perceptible, mais tout vibrant de chansons. Le point noir est si haut, si haut, dans le ciel pur où il tremblote en chantant éperdument, que =Nanou et =Nanoche le distinguent à peine. Mais ils entendent toujours ses trilles joyeux qui descendent du ciel et se répandent sur la campagne qui s'éveille. Ouà ouâ jappe en passant le gros =Mirant du ciel et se répandent sur la campagne qui s'éveille. – Ouà! Ouâ! jappe en passant le gros =Mirant tout poilu qui mène le troupeau de la ferme. C'est notre amie l'alouette. Son plumage est gris et terne, mais sa voix est pure comme. du cristal. Dans les tilleuls qui longent la promenade et dont les branches rouges se couvrent d'une fine dentelle les branches rouges se couvrent d'une fine dentelle verte, la mésange a entonné à son tour son joyeux salut au beau temps revenu. Tiens, où sont donc passés les chats noirs ? Ils ont disparu ! Plus de chats noirs. =Nanou et =Nanoche sont tout seuls dans la cuisine avec les poussières qui dansent. Ils s'ont peut-être pas osé entrer. Allons les chercher. =Nanou et =Nanoche ressortent sur le seuil plein de soleil. En effet, voilà les chats noirs qui reparaissent dans l'allée. Mais, si =Nanou et =Nanoche franchissent la porte, les chats noirs refusent de les suivre. - Laissons-les, ces entêtés, et buvons notre lait sans eux. Il fait si bon dans la cuisine tiède que =Nanou et =Nanoche, repus, ne tardent pas â s'endormir. Quand ils s'éveillent, après un long, très long somme, ils sont un peu étonnés de se retrouver là, clans la pièce obscure. Les deux rayons de soleil sont partis ; on ne voit plus tournoyer les poussières dorées. Pourtant le jardin est encore tout baigné de lumière, et voilà de nouveau les chats noirs. Les chats noirs ont changé de place ! Ils sont partis de l'autre côté de l'allée ! Et comme ils ont grandi! Ils ont des pattes si longues, si longues et si fines qu'on dirait qu'elles vont =çsserL. déjà racler les violons et souffler les trombones. =Nanou et =Nanoche n'aiment pas la musique. Elle les fait grincer des dents. Cependant, aujourd'hui, tout est si joyeux, si drôle, si nouveau, que la musique elle-même les réjouit. A la sortie du bois, le Val aux =Biches étend son grand tapis vert tendre, où, tout l'après-midi, on dansera sur l'estrade en planches, dans le soleil et dans le vent. Des frais sous-bois qui entourent le vallon, des gens sortent déjà, les bras chargés de bottes de muguet dont les jolies clochettes blanches embaument l'air de leur parfum délicieux. Du muguet, encore du muguet, partout du muguet. Du muguet par touffes, par brassées, par monceaux, On dirait qu'il a neigé des clochettes blanches dans les taillis et parmi les ronces. =Nanou et =Nanoche comprennent maintenant pourquoi c'est jour de fête, au fond du Val aux =Biches, en ce premier dimanche de mai. Des paniers étalés. sur l'herbe, les provisions sortent au milieu du cliquetis des verres et des fourchettes ; des chansons montent vers le ciel bleu, des rires éclatent ; des valseurs tourbillonnent au son des crincrins. Et ce soir, quand l'ombre descendra sur le vallon Maintenant c'est la nuit, une nuit claire et fraîche, tout embaumée du parfum de la terre mouillée et des fleurs désaltérées. Le père et la mère =Tribouillet ont ouvert toutes grandes leurs fenêtres sur le jardin humide. =Nanou et =Nanoche ont grimpé sur le toit de la maison, au milieu des cheminées et des girouettes. Il est agréable d'être chat, d'avoir un corps souple et des pattes agiles quand la nuit est sereine et limpide comme aujourd'hui. Une grande paix, un silence profond règnent sur la campagne. =Nanou et =Nanoche sont tout seuls, là-haut, tout seuls avec le croissant de lune et les étoiles. C'est drôle, =Nanou, l'autre soir il y avait un gros ballon Jaune dans.le ciel noir. Nous l'avons longtemps regardé monter derrière les peupliers qui bordent la rivière. Ce soir, le ballon est cassé. Il n'en reste plus qu'une tranche. - Une tranche mince comme la fauc die avec laquelle le père =Mâthieu va sarcler l'herbe pour ses lapins. - Que d'étoiles, =Nanou, que d'étoiles dans le ciel! Qui donc les a allumées, toutes ces petites lumières qui scintillent? Il y en a une, là-bas, plus belle, plus brillante que toutes les autres, juste =Nanou et =Nanoche ont souvent vu passer ses trains près de la petite barrière du passage a niveau, mais ils ne sont jamais allés jusqu'à la gare, qui est à deux bons kilomètres du village. Quel vacarme assourdissant là dedans! Le grondement des trains, les coups de sifflets des employés, le roulement des wagonnets, les cris des vovn euirs qui s'interpellent! Le père et la mère =Tribouillet ne savant pius où donner de la tête. Enfin les billets sont pris, la malle enre gistrée, les colis rassemblés. On peut passer sur le où le train va arriver d'un instant à l'autre. - Le voilà ! Le voilà ! =Nanou et =Nanoche risquent un oeil par la fenêtre étroite de leur prison d'osier. Un panache de fumée s'élève derrière le rideau d`arbres. Dans un fracas de tonnerre, au milieu des poussières, des bouts de papier. des =élus de paille qui tourbillonnent, la locomotive arrive comme un bolide. =Nanou et =Nanochle ferment les yeux, s'attendant presque à être broyés par le monstre. Le train ralentit, s'arrête. Des portières s'ouvrent. Des voyageurs descendent, encombrés de paquets. En quelques mets, la mère a très bien expliqué à son fils ce que c'est qu'un collège. C'est là , mes en-ment sais-tu ce qu'elle a fait reprit . &&000 this new sample (from Lyon has been omitted because of its 2 column— but is here added to the FR-2ND-30S.TXT TO PRODUCE A FULL 2ND GRADE -1930S SAMPLE &&000 FRANCE 2ND GRADE 1930S [3RD SAMPLE—Belin] FR-2ND-30SA.TXT BELIN 10 pages Scanned and OCR’d June 12 2005 Edited to LEX6 standards NOW INCLUDED IN FR-2ND-30S.TXT SAVED IN UTF-8 OCR REPORTED THAT THERE WERE 2157 ‘WORDS’;12 ERORRS 8 ON PAGE 3 ALONE &&111 La souricière. L'ENFANT. Pourquoi dans ce vilain logis Que tu destines aux souris Mets-tu de la blanche farine? Ce n'est pas la peine, vraiment, De les régaler, j'imagine. LE PÈRE. Mon enfant, la souris est fine, Mais très gourmande, heureusement. Pour qu'elle risque une sottise, Pour l'attirer jusqu'aux anneaux, Je compte sur sa gourmandise On n'est pris que par ses défauts. Le rouet. =Jeanne était la petite-fille d'une pauvre vieille femme. Un soir d'été, =Jeanne était couchée auprès de sa grand' mère ; ce soir-là, elle n'avait pas sommeil. La lune brillait au ciel et éclairait toute la chambre. =Jeanne promenait sur chaque objet ses grands yeux qui brillaient comme des diamants. Tout à coup, en voyant le rouet de sa grand' mère, il lui vint une belle idée : « Pauvre grand' mère, se dit-elle, tout le jour elle est penchée sur ce rouet et file le chanvre dont elle nie fera des chemises, si j'avançais son ouvrage, comme elle serait heureuse demain matin ! » Vite =Jeanne sauta en bas de son lit et s'en vint à petits pas près du rouet. Bientôt le rouet tourne; mais, au bruit de l'instrument, la bonne vieille ouvre les veux et se lève sur son séant : « Seigneur Dieu ! s'écrie-t-elle, mon rouet marche tout seul! Mais que vois-je c'est bien toi, =Jeannette ; rêves-tu, mon enfant? - Mais non, grand' mère, je suis très éveillée je voulais filer pour vous épargner de la peine. Chère enfant, dit la vieille, en la prenant dans ses bras et la remettant dans son petit lit, tu as voulu bien faire, et ta bonne pensée me rend heureuse ; mais sais-tu que tu n'as guère avancé mon ouvrage ? Voilà mes fils tout embrouillés. Allons, Jeannette, rendors-toi bien vite, et souviens-toi que les petites filles ne doivent pas faire même ce qu'elles croient ien, sans le consentement de leurs parents. L'enfant aveugle. 0n dit que le soleil est beau, Et lue les fleurs vers le ruisseau S'inclinent avec tant (le grâce; Que l'oiseau qui chante si bien. =93 =8283 qui marquent la vivacité du sentiment : Vous voulez que je nuise ! qui nuirait? moi? Combien j'expierais de quel prix je paye rais. C'est-à-dire vos bontés me coûteraient trop cher. Répugne, est contraire, s'oppose. Un sauveteur. Pendant l'inondation de la =Garonne, qui a causé tant de désastres dans le midi de la =France et englouti un quartier tout entier de la ville de =Toulouse, une petite barque ramenait quelques personnes recueillies sur le haut des toits où elles s'étaient réfugiées. Elles entendirent des cris et distinguèrent clans les ténèbres une femme qui appelait au secours. La barque était si chargée, qu'une personne de plus l'aurait mise en danger de sombrer'. « Allons pourtant prendre cette pauvre feniane, (lit un brave marinier qui dirigeait le sauvetage' ; nous ne pouvons pas la laisser périr. » =malgre la résistance de ses compagnons, il dirigea la barque du côté d'où partaient les cris, et, quand elle fut à portée' de recevoir la malheureuse, il se jeta à l'eau pour lui céder sa place. L'hoinnie dévoué ne calcule ni le danger, ii ses intérêts, il expose m(me sa vie pour sauver celle de ses semblables. La =Garonne, rivière de =France, qui prend sa source dans les Pyrénées espagnoles, et se réunit à la =Dordogne pour former la =Gironde. =Toulouse, chef-lieu du département de la =HauteGaronne, une des plus anciennes villes de =France. Sombrer, être englouti. Sauvetage, action de sauver ceux qui sont en danger de se noyer. A portée de recevoir, à la distance voulue pour recevoir. Ce trait en rappelle un autre qu'on vous a peut-être déjà raconté. Deux maçons travaillaient à la façade d'une maison. Tout à coup ils sentent fléchir sous leurs pieds l'échafaudage qui les portait. Les planches se détachent une à une, et la chute des malheureux travailleurs est inévitable. Etre sans cesse à la lisière. A propren-ment parler, l'agneau n'est pas incité à la lisière ; niais il se sert de cette expression parce qu'il se compare à un enfant encore incapable de marcher seul. Peut =ire équivaut ici à certainement, sans aucun doute. Le mouton ne doute pas de sa sagesse; au coni raire, il n'en est que trop sûr. Beau est une expression de moquerie. Me chiffonne, =m’nnuie, m'importune. Qu'il n'y fourre son nez. Fourrer son nez dans une affaire, c'est se mêler de ce qui lie nous regarde pas. L'expression est ici parfaitement à sa place : les chiens appliquent, leur nez, c'est-à-dire leur odorat, à tous les olq ts qu'ils rencontrent. Japper, pousser un aboiement clair et aigu. Cette fable s'adresse aux enfants qui veulent s'affranrliir avait l'Age de la tutelle de leurs parents et de leurs inaîtres. Ils s'aperçoivent trop tard (les danf;crs auxquels les expose leur inexpérience ; et il est roc qu'ils n'aient pas à se repentir de leur présomption. Histoire d'un lapin. Tous les ans, nla bonne nourrice venait nue voir et m'apportait quelque chose. Une fois, d'un air mystérieux', elle me dit « ;tleis lit atain dans Ilion panier. » Je croyais y trouver des fruits. mais je sens un poil soyeux et quelque chose qui frémit. C'est un lapin ! Je l'enlève, et me voll t courant de tous cîltés pour annoncer la bonne nouvelle. C'est qu'il était si beau, mon lapin, avec son nez rose et sa fourrure lustrée comme un miroil'! Dès le point dit jour, je m'échappais du lit de ma mère pour revoir mort favori et le porter dans quelque plant de choux. Là, il mangeait gravement ses feuilles vertes, jetant sur moi de longs regards que je trouvais pleins de tendresse; puis, se dressant sur ses pattes de derrière, il présentait an soleil soit petit ventre blanc comme la neige, et lissait ses belles moustaches avec une dextérité merveilleuse. Un dimanche, ma mère étant partie pour la ville avec ma saeur et mou frère aillé, j'errais dans ]'enclos', quand une détonation se fit entendre. Un cri étrange, seinblable au. vagissement d'un enfant, la suivit de près. Mon lapin venait d'ètre blessé d'un. coup de feu. Le malheureux animal avait franchi la. Baie du verger, et le voisin, n'ayant rien à faire, s'était amusé à le tirer. J'arrivai pour le relever tout sanglant. Ma douleur fut telle que, ne pouvant proférer une parole, j'étouffais. Mes jambes ne lue soutenaient plus. Pardonnez les larmes que nie fait encore verser ce souvenir. =42 Vous pouvez rapprocher cette fable d'une fable précédente : L'orange. Ici encore, c'est un enfant inexpérimenté qui se laisse abuser par l'apparence. Il n'est pas bien coupable de jouer avec un hanneton et d'ignorer que le hanneton ne fait qu'un avec le ver blanc. Le jardinier a tort de l'en blâmer; mais il fait bien de lui donner à cette occasion une petite leçon d'histoire naturelle. Chaque année, la femelle du hanneton dépose dans le sol une vingtaine d'ceufs d'où sortent des larves appelées vers blancs. Ces vers rongent les racines des plantes et les font périr. Puis, au bout de trois ans, chaque ver s'enfonce très avant dans la terre, se construit une coque, et y reste renfermé; vers le milieu du printemps, il en sort hanneton pour dépouiller les arbres de leurs feuilles. Hannetons et vers blancs sont également les ennemis de l'agriculture : il faut donc les détruire également sans pitié. - Amour de la vérité. =GeorgesWashington, qui devint président des =Etats-Unis =d'Amérique, fut renommé toute sa vie pour sa sincérité. Il était encore petit enfant, lorsqu'un ami de sa famille lui fit don d'une hachette. Dans sa joie, il n'eut rien de plus pressé que de l'essayer sur tous les arbres du jardin. Entre autres dégâts, il fit une énorme entaille à un oranger, arbre favori de son père. Celui-ci voulut savoir quel était l'auteur du méfait. Après avoir interrogé vainement tous les gens de la maison, il s'adressa à son fils : « Georges, lui dit-il, connais-tu le coupable? Je veux le punir, et le punir de telle sorte qu'il ne soit pas tenté de recommencer. » L'enfant eut une grande frayeur; mais il n'hésita pas à répondre : « Mon père, je ne puis faire un mensonge, c'est moi qui suis le coupable : punissez-moi. Viens dans mes bras, s'écria sou père. Tu as eu grand tort de mutiler un arbre que j'avais planté et que j'aimais ; mais tu m'as dit la vérité, et je te pardonne. Ta franchise vaut mieux pour moi que mille arbres, eussent-ils des fleurs d'argent et des fruits d'or. Va, et que l'aventure de l'oranger te rappelle toujours qu'il faut être, quoi qu'il en coûte, véridique et sincère. » Péché confessé est à moitié pardonné, dit le proverbe. Quel père, quel maître n'est disposé à ouvrir ses bras à l'enfant coupable qui avoue sa faute humblement et courageusement? Ceux-là, au contraire, n'ont droit à aucune pitié, à aucune indulgence, qui, après avoir commis quelque dégât, négligé quelque devoir, nient leur méfait pour n'avoir pas à en subir les conséquences, et mentent au risque de laisser accuser des innocents. Dire la vérité, mes amis, la dire partout et toujours, voilà votre devoir : et, lors même qu'un aveu sincère entraînerait une réprimande ou une punition, vous aurez encore pour vous l'estime de celui qui vous punit et la satisfaction de votre proper. =10 qu'elle continue à faire travailler son petit =Jacques. Aussi elle a pris une résolution grave, et le jour est venu de la mettre à exéCutlon. Elle dispose dans une courroie quelques cahiers et quelques livres, et, prenant l'enfant par la main: =Jacques, dit-elle, aujourd'hui nous allons au collège. Là tu vas trouver des maîtres bons et affectueux, qui t'apprendront tout ce qu'il faut pour devenir un honnête homme et un homme utile ; obéis-leur, comme tu obéis à tes parents. Tu vas trouver d'autres enfants qui partageront tes jeux .et tes travaux ; sois avec eux doux, sincère et serviable, comme tu l'es avec tes frères. Conduis-toi en bon écolier et en bon camarade, et, chaque matin, ta mère se séparera de toi sans regret, et, chaque soir, elle sera heureuse et fière de te revoir et de t'embrasser. » On est arrivé au collège ; elle baise tendrement son fils et revient lentement <à la maison. Quant à Jacques. il a aussi le cceur bien gros ; mais, en présence du maître, il est devenu sérieux : c'est un. grand jour dans sa vie que son premier jour de classe. C’est =la, mes enfants, que vous venez recevoir d'un maître habile et dévoué une instruction nécessaire que vos parents ne peuvent vous donner; c'est là aussi que vous venez faire l'apprentissage de la vie en commun, de la vie entre égaux, de la camaraderie. Dans les commencements, il en coûte bien un peu aux parents et aux enfants de se séparer tous les matins, pour aller, les uns à leurs affaires, les autres à leurs études; mais, comme l'a dit la mère de =Jacques, c'est là une séparation nécessaire. Et puis, le soir, quelle joie de se retrouver à la maison après une journée bien employée! Quel plaisir pour l'écolier de montrer les bonnes notes qu'il a obtenues en classe, et de raconter les bonnes parties qu'il a faites en récréation ! Le séjour du collège n'est désagréable que pour les enfants paresseux ou pour ceux qui ont un mauvais caractère. et =Jacques ne sera pas de ceux-là. =Justin avait quatre ans et demi. Souvent il disait à sa mère : « Maman, raconte-moi quelque chose, je t'en prie. » Et sa mère lui racontait de belles histoires. Un jour, elle lui dit celle de =Jeanned'Arc, une jeune bergère qui, avec le secours de Dieu, repoussa de notre cher pays les ennemis qui voulaient s'en rendre maîtres. Quand l'histoire fut finie, =Justin demanda à sa mère : « Maman, as-tu vu =Jeanned'Arc ? - Oh ! non, répondit la mère. =Jeanned'Arc' est morte depuis longtemps. - Alors, comment sais-tu ce qu'elle a fait? &&000